UNIVERSITÉS—SUREN BISSOONDOYAL, TEC: « Les institutions doivent suivre l’évolution du marché »

Quatre institutions tertiaires ont récemment mis la clé sous le paillasson à Maurice. La principale raison évoquée par la Tertiary Education Commission (TEC) est le manque d’inscriptions et les pertes qu’elles encourent depuis des années. Selon Suren Bissoondoyal, président de la TEC, les institutions tertiaires doivent être « plus clairvoyantes » vu la rude concurrence dans le secteur.
« Les institutions tertiaires doivent suivre l’évolution du marché », soutient le président de la TEC au Mauricien. Selon lui, les étudiants ne souhaitent plus choisir des programmes d’études « où n’existe aucune perspective d’emplois ». D’ailleurs, il fait ressortir qu’une étude publiée aux États-Unis démontre que les emplois d’avenir tourneront autour de la technologie. « Ils ont observé que la technologie fait son entrée dans tous les domaines », souligne-t-il. Raison pour laquelle, selon lui, les universités devraient proposer des cours qui pourraient aider les jeunes à trouver un emploi facilement après leurs études. Suren Bissoondoyal avance que la TEC « suit cette évolution » et s’oriente dans cette trajectoire « petit à petit ».
Le président de la TEC relate que le secteur de l’enseignement supérieur est de plus en plus compétitif à Maurice. Pour que les étudiants s’intéressent aux universités locales ou étrangères, Suren Bissoondoyal souligne qu’il faut également que ces institutions disposent d’un campus approprié et de chargés de cours « compétents, et pas seulement de cours attrayants ». Et d’ajouter : « Si les étudiants sont satisfaits de l’offre de ces institutions, elles vont certainement en attirer d’autres. »
Malgré la concurrence, Suren Bissoondoyal estime que d’autres universités étrangères s’installeront bientôt à Maurice. La dernière en date est l’université d’Arizona, qui collabore avec l’Université de Maurice. Y aura-t-il autant de demandes d’étudiants ?? Selon le président, « la demande sera présente si les étudiants inscrits obtiennent satisfaction ». Si le prix des cours de certaines de ces institutions est relativement onéreux par rapport à d’autres, il souligne que d’autres éléments sont aussi considérés, telles les différentes offres de ces établissements. « Certains parents pourront envoyer leurs enfants pour leur développement personnel », indique-t-il, en faisant ressortir que les étudiants sortent avec un diplôme reconnu à l’international. S’agissant des étudiants étrangers qui souhaitent étudier dans ces universités mais qui n’ont pas l’argent nécessaire pour le paiement des cours, il fait mention de 20 heures de travail accordées à ces derniers. Suren Bissoondoyal observe que les vrais campus à Maurice pourront également attirer des étudiants étrangers. Le président de la TEC indique qu’il n’y a pas de règles imposées aux universités étrangères voulant s’implanter à Maurice au niveau de leur pourcentage de propriété. Selon lui, il revient aux universités d’investir pour construire leurs infrastructures. Et pour celles qui ouvrent des “branch campus”, il avance que ces dernières n’ont rien à investir, car l’institution ne fait que dispenser les cours.
Elles sont quatre universités à avoir stoppé leurs activités depuis quelques mois, soit la Boston Campus, la Datamatics Computer Center Ltd, l’Ébène School of Accountancy et l’Indian Ocean Dental School. « Ces institutions ne pouvaient plus continuer à opérer car elles n’avaient pas assez d’étudiants. Elles ont aussi fait des pertes du fait que le secteur de l’enseignement supérieur est hautement compétitif », explique-t-il. À cause de la concurrence, le président de la TEC prévoit que les institutions offrant de meilleurs diplômes continueront leurs opérations.

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