VENTE AU DÉTAIL: Contestation de l’interdiction d’exposer la cigarette

La décision entérinée vendredi par le conseil des ministres en vue d’interdire l’exposition des cigarettes dans le commerce soulève une vague de contestations chez les professionnels. En principe, le ministre du Commerce, Cader Sayed-Hossen, se prépare à faire adopter par l’Assemblée nationale des amendements à la Consumer Protection (Price and Supplies Control) Act.
Cette proposition d’amendement à la loi interdira aux détaillants, sauf dans les boutiques hors taxes, d’exposer des produits du tabac dans leurs commerces. Cette loi empêchera non seulement les consommateurs de voir toutes les marques de cigarettes proposées à l’achat mais imposera également que les détaillants assument des coûts supplémentaires liés à cette réforme.
Les principaux concernés dénoncent le fait que ces changements drastiques sont imposés dans le commerce sans aucune consultation avec les Stakeholders, dont entre autres la Shop Owners Association, la Chambre de Commerce et d’Industrie, au sujet des répercussions de cette décision.
Tout semble indiquer que cette mesure va être appliquée sans aucune consultation pour étude sur les conséquences néfastes sur les petites entreprises, véritable poumon de l’économie mauricienne. Ils affirment aussi que dans d’autres pays où cette mesure a été adoptée, des consultations préalables ont été organisées. Et par ailleurs, elle n’a nullement permis de réduire le tabagisme. Ils soutiennent que les gouvernements de nombreux pays, tels ceux du Royaume-Uni, du Canada, de la Suède, de la Norvège, de la Finlande et de la Nouvelle-Zélande, ont reconnu qu’il n’y avait aucune preuve d’efficacité permettant de justifier une interdiction d’étalage.
D’un autre point de vue, les parties concernées avancent que l’interdiction d’étaler des produits prive les consommateurs d’information et porte atteinte à leur droit de choisir librement. « L’étalage des produits dans les points de vente au détail est un élément primordial de la concurrence, base même du commerce. Interdire l’étalage de produits légaux est fondamentalement anticoncurrentiel », soutiennent-elles en attendant de pouvoir ouvrir des discussions avec le gouvernement sur cette mesure antitabac.

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