VENTE DE MÉDICAMENTS : « Les mêmes critères à tous indistinctement » selon des propriétaires de pharmacie 

C’est au tour de la Pharmacy Owners of Mauritius (POM), association regroupant les propriétaires de petites pharmacies, de faire entendre sa voix sur les nouveaux règlements pour l’octroi des permis. Ses dirigeants ne sont pas d’accord que le critère « 200 metres (linear) between two pharmacies » ne concerne pas les shopping malls et les smart cities.
« Nous ne sommes pas d’accord avec le nombre illimité de pharmacies dans les shopping malls et dans les smart cities, car cela affectera les affaires des petites pharmacies situées dans différentes régions à travers le pays. En excluant ces grands espaces commerciaux du critère de distance entre les pharmacies, le ministère est en train de pousser les autres retail pharmacies vers la fermeture. Nos membres trouvent que cette exemption est une décision injuste », dit Arvind Mayaram, président de la Pharmacy Owners of Mauritius.
En revanche, la POM se dit « soulagée » de la décision du ministère de ne pas limiter l’octroi des permis d’opération aux pharmaciens comme le réclame avec insistance l’Association des Pharmaciens de l’île Maurice. Les dirigeants de cette association réfutent par là même les critiques faites par l’Union of Pharmacists selon lesquelles des pharmaciens employés dans les pharmacies ne seraient pas bien lotis en matière de conditions de travail. L’UOP a parlé, entre autres, de « longues heures de travail par jour », avec pour conséquence qu’ils font plus de 40 heures de travail par semaine. L’UOP a évoqué aussi les salaires dérisoires et le non-respect du droit au sick leave et au local pour de nombreux employés de pharmacie. « Nous n’exploitons personne, comme veulent le faire croire les associations de pharmaciens », rétorque le président de l’Association des propriétaires de pharmacie. Ce dernier soutient que les employés de pharmacie ont droit à une pause à l’heure du déjeuner et qu’ils ne travaillent pas pendant sept jours consécutifs. « S’il y a bien une personne qui reste dans la pharmacie jusqu’à l’heure de la fermeture, tous les jours de la semaine, c’est bien le propriétaire. Nous n’avons pas de vie de famille mais nous ne nous plaignons pas de cette situation. Lorsque les pharmaciens doivent s’absenter momentanément pour une raison particulière, les propriétaires de pharmacie restent en contact avec eux », affirme Arvind Mayaram. Selon ce dernier, les petites pharmacies n’ont pas les moyens financiers nécessaires pour donner de l’emploi à deux pharmaciens, à moins que ces professionnels, dit-il, acceptent de « recevoir des salaires très faibles ».
Par ailleurs la Pharmacy Owners of Mauritius, indique son président, est disposée à discuter avec les associations de pharmaciens de certains aspects communs aux deux parties dans le but d’offrir un meilleur service à la population. « Nous sommes ouverts à toute discussion. Chacune des deux parties a un rôle bien spécifique et nous sommes complémentaires. Nous devrions donc travailler en collaboration », soutient Arvind Mayaram.

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