WINTER SCHOOL PROGRAMME: L’Education mettra l’emphase sur des activités récréatives

Le programme de soutien scolaire pendant les vacances reprendra à partir du 24 juillet et s’étendra jusqu’au 13 août. Le écoliers en Std III et IV, de 20 établissements se rendront à l’école trois fois par semaine de 9 à 15 heures pour participer à des activités ludiques et pédagogiques. Un repas chaud sera servi aux bénéficiaires du programme. Si l’année dernière les autorités avaient attribué d’importantes responsabilités à des ONG pour la mise en place de cette initiative, non sans créer de polémique, cette année il en sera autrement…
L’an dernier, le ministère de l’Education avait promis le renouvèlement du Summer School Programme. Ce sera bientôt chose faite. En effet, suite à une réunion avec ses partenaires du primaire: dont les syndicalistes et la Roman Catholic Education Authority, le ministère de l’Éducation a annoncé la reprise du concept aux prochaines vacances d’hiver. Vue la période choisie (du 24 juillet au 13 août) celui-ci a été baptisé Winter School Programme et, comme l’an dernier, il concernera les élèves de Stds III et IV de 20 écoles réparties dans les 4 zones du pays. L’initiative qui avait été lancée durant le troisième trimestre de 2011, avait vu la participation d’établissements scolaires, incluant deux écoles de la RCEA: Souillac et Saint Antoine, dont la  performance au Certificate of Primary Education était inférieure à 50%. Toutefois, contrairement à l’année dernière, les enseignants seront les seuls à animer les classes du Winter School Programme. Et ceux d’entre eux qui sont intéressés à encadrer les enfants ont été invités à s’inscrire pendant la semaine dernière. Pour rappel, lors du Summer School Programme en 2011, des animateurs approchés par le Mouvement pour l’Éradication de la Pauvreté avaient aussi assuré les activités pédagogiques et récréatives auprès des écoliers, dans 10 des établissements sélectionnés. S’agissant justement du contenu du programme qui sera appliqué durant les vacances d’hiver, celui-ci n’aurait pas encore été finalisé. Cependant, selon nos informations, cette fois-ci, les activités ludiques seront privilégiées. Commentant la nouvelle approche du programme, Alain Doolub de la RCEA, explique qu’elle répond à une attente : celle d’encadrer des enfants en manque d’activités récréatives pendant les vacances scolaires. Et leur éviter l’oisivité et la rue! Mais pour ce qui est du rattrapage académique, Alain Doolub reste sceptique. « C’est un projet qui a été mis en place très rapidement. Comment faire pour rehausser le niveau et la compétence des enfants en trois semaines? » se demande-t-il. « J’aurais souhaité que ce genre de projet fasse au préalable l’objet d’une discussion en profondeur et ce afin que tous les enfants qui le méritent en bénéficient. Il existent de vrais problèmes dans les écoles qui nécessitent la réflexion et j’aurais voulu qu’on en parle et qu’on dégage des solutions », explique Alain Doolub.
Par ailleurs, la réédition du projet cette année, ne verra pas la participation des organisations non-gouvernementales regroupées au sein du Mouvement pour l’Eradication de la Pauvreté. Une absence qui, apprenons-nous, réjouit plus d’un dans le milieu éducatif. « C’est un projet qui a un objectif spécifique et dont la gestion revient logiquement au ministère de l’Education. C’est mieux ainsi! », confie une source qui a participé activement à la mise en place du Winter School Programme. En effet, la prise en charge du Summer School Programme par le MEP avait suscité de vives réactions parmi des responsables du secteur primaire, y compris au Bureau de l’Education Catholique, d’autant que seulement deux de ses écoles avaient été inclues.
L’objectif du projet étant le renforcement de la capacité d’apprentissage des enfants, des questions avaient été soulevées sur la compétences des ONG impliquées en matière de rattrapage scolaire. Le programme avait également divisé l’opinion pour d’autres raisons. Notamment, l’attribution de la moitié du budget (Rs 1,6 M) aux ONG de MEP, lesquelles étaient présentes dans 10 des 20 écoles participant au programme. Et le caractère « spéciale vacances » de l’initiative.
Si du côté du ministère de l’Éducation et aussi du MEP, il avait été question d’une évaluation du Summer School Programme en début d’année, toutefois il n’en a été rien. 

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