WOMEN IN NETWORKING: Le Women Leadership Programme pour se mener soi-même

Le cliché persiste : les Leadership Programmes formateraient les meneurs d’hommes. Et les méthodes seraient un semblant de contenance véhiculé par bribes et termes techniques. Mais est-ce toujours le cas ? Le Women Leadership Programme de Women in Networking promeut une autre visée, loin des ambitions au paraître narcissique, afin de se mener soi-même. Les intéressées ont jusqu’au lundi 10 pour s’inscrire à ce programme qui débute le samedi 22.
Le Women Leadership Programme (WLP) du Women in Networking (WIN) est en quelque sorte l’appréhension à laquelle on fait face lorsqu’on aborde des supposés faiseurs de miracles. Tout le monde ne peut être meneur… Autrement, nous finirons tous par nous mener mutuellement à la baguette – une image fiasco avec trop de chefs aux fourneaux, une direction musicale désorchestrée… Les exemples sont nombreux.
À la rencontre de Georgina Ragaven de WIN et de Bruneau Woomed, National Coordinator du WLP, l’on semble évoluer loin du cliché de leadership. Le programme, qui en est à sa dixième édition, prend des bases plus modestes, sans prétention exagérée, et promeut l’édification de la femme comme un être indépendant, conscient de ses « self-limiting barriers » auxquelles elle doit faire face. L’on se « confronte à ses démons ».
Il s’agirait ainsi plus d’un « parcours initiatique » qu’une méthode de gestion ou de maîtrise des codes sociaux. De quoi citer le poème de Henley : « It matters not how strait the gate / How charged with punishments the scroll / I am the master of my fate / I am the captain of my soul. »
Le WLP offre une pédagogie réaliste, dure, concentrée sur ces « choses du vécu », ces « moments difficiles ». « Vous voulez être leader ? Vous croyez être leader ? Et vous vous prenez une claque au visage. Le leadership n’est pas un parcours où l’on ne fait que grimper. L’on tombe également », explique Bruneau Woomed. Non ce n’est pas la négation de l’échec que propose le programme, mais plutôt de faire taire le mythe du succès perpétuel. La méthode ne serait pas « gentille ». Son but : favoriser la remise en question.
« Il faut pouvoir se regarder en face. Le sentiment de nullité est quelque chose qui touche tout le monde », précise Bruneau Woomed. Il faut ainsi éviter de « combler » la personne de techniques qui font paraître leaders. Le WLP privilégierait donc un travail en profondeur, basé sur l’écoute et le partage, sans « toucher des choses très personnelles ».
WIN ambitionnait au départ de former 300 femmes leaders sur une période de dix ans. Après seulement quatre ans, il a néanmoins remis à 200 participantes leur diplôme du WLP. La date limite d’inscription est fixée au lundi 10 septembre. Les formulaires sont disponibles sur le site www. winmauritius. net ou en faisant une demande par e-mail à win. wlp@gmail. com. Un jury de sélection mènera des entrevues d’ici le 15 septembre. Les frais de participation sont de Rs 4 800 pour le public. Le cours débutera avec une demi-journée d’orientation le samedi 22 septembre. Neuf jours de cours intensifs seront ensuite programmés comme suit : du 27 au 29 septembre, du 25 au 27 octobre et du 29 novembre au 1er décembre. Toutes les activités auront lieu au Inner Circle Lounge, Cercle de Rose-Hill, à Beau-Bassin.
WIN offrira par ailleurs cinq places à des participantes choisies par des organisations non gouvernementales, souligne Georgina Ragaven. Selon Bruneau Woomed, le WLP provoque le déclic : « On constate que les femmes se posent souvent des limites. Une fois qu’elles arrêtent de se limiter, c’est la société qui pousse et grandit. »

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