World Religion Day : Le rôle de la religion dans « l’unification de l’humanité » rappelé

Les bahá’ís ont célébré le World Religion Day le 25 février dernier au Bahá’í Convention Centre, soit quelques semaines après la date habituelle (le 3e dimanche de janvier), les intempéries de ces dernières semaines ayant en effet joué au trouble-fête. Cet événement vise à promouvoir l’harmonie entre les différentes religions du monde, tout en rappelant leur rôle important « dans l’unification de l’humanité ».

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Présent pour l’occasion, le père Philippe Goupille, président du Conseil des Religions, s’est attardé sur l’état actuel de la société, évoquant notamment la désintégration des valeurs et la détérioration du monde. D’où l’importance, selon lui, de la religion comme facteur clé pour remédier à cette situation. L’assistance, de son côté, a pu réfléchir, dans cette lutte pour l’égalité, à la responsabilité des chefs religieux, qui s’élèvent contre la violation des droits de l’homme, toute forme de violence et de fanatisme, ainsi que le déni d’égalité « perpétré au nom de la religion ».

Cette rencontre avait également comme objectif de consolider les liens d’amitié entre les différentes parties prenantes et de développer une vision commune afin de travailler ensemble. Coralie Marti-Lodge, représentante et porte-parole de la foi bahá’íe, en a profité pour élaborer sur quelques aspects fondateurs de la communauté bahá’íe, comme « de faire de ce monde, un monde plus équitable et juste », le tout « dans un esprit empreint de spiritualité ». Et d’insister sur l’égalité des sexes en rappelant « le rôle de chaque individu, chaque communauté et chaque institution » pour faire avancer cette cause, et ainsi d’éliminer les formes d’injustice envers la femme.

Le président de la République, Pradeep Roopun, était aussi de la partie. L’occasion pour lui de parler de sa « préoccupation » pour le maintien de l’unité au sein de la famille. Après quoi il a mis l’accent sur la richesse multiculturelle de Maurice, tout en saluant les efforts des chefs religieux « pour instaurer un respect inconditionnel ». Enfin, il a fait un bref historique de l’émancipation des femmes, avant de dire soutenir les efforts consentis en vue de promouvoir l’égalité entre les genres.

Les invités ont ensuite visionné un extrait de Glimpses of a Hundred Years of Endeavour, film commandé par la communauté bahá’íe, et qui évoque les efforts et l’apprentissage d’une communauté en plein essor depuis la mort, en 1921, d’Abdu’l-Bahá, fils aîné de Bahá’u’lláh, prophète fondateur du bahaïsme. L’extrait comprenait un poème « célébrant l’existence de la femme, son émancipation et ses effets sur sa famille, son village, sa ville, sa nation » (voir encadré).

Les personnes présentes ont aussi pu participer à un atelier de travail en vue de discuter, entre autres, des différents textes sacrés consacrés à l’égalité des sexes, l’identité spirituelle et le rôle de la femme dans la société. La célébration a pris fin sur une note spirituelle à travers des versets, lus et chantés par des représentants d’associations religieuses.

Si les religions diffèrent, toutes tendent à favoriser l’épanouissement individuel, l’équilibre et le bonheur, avec des valeurs comme la justice et l’unité. Et c’est la recherche de l’unité de l’humanité qui est justement l’un de principes fondateurs de la foi bahá’íe. Ainsi Bahá’u’lláh, prophète fondateur du bahaïsme, avait énoncé certains principes, à l’instar de l’égalité des droits de l’homme et de la femme. Les bahá’ís s’impliquent d’ailleurs quotidiennement dans l’avancement de ces droits, et rappellent que Bahá’u’lláh soutenait que « nous avons tous été créés de la même poussière afin que nul ne s’élève au-dessus des autres ».

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