Stephan Toussaint (ministre de l’AJSL) : «Viser plus haut que les Jeux des îles»

Stephan Toussaint s’attend que l’Athlete Assistance Scheme et la catégorisation des disciplines soient mieux cernés par les dirigeants des différentes fédérations. D’où de nouvelles séances d’explications dans les prochains jours. Le ministre de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs souhaite qu’à travers ce scheme, les sportifs mauriciens visent plus haut et ne se cantonnent plus au niveau régional. En tant que député de la circonscription Mahébourg-Plaine Magnien, Stephan Toussaint dit par ailleurs partager la détresse des habitants de cette région en ces temps difficiles.

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Stephan Toussaint, en tant que ministre, quel regard jetez-vous sur la reprise des activités au niveau des différentes disciplines ?

Avec la pandémie et le confinement, nous nous sommes retrouvés devant une situation inédite. Aujourd’hui, nous sommes satisfaits d’assister à cette reprise graduelle des activités et au fait que les mesures sanitaires sont respectées. Un certain doute s’était installé dû au fait que le public ne pouvait être présent lors des activités. Heureusement que tout est revenu à la normale. Au niveau du ministère, nous avons fait de notre mieux afin que ces fédérations bénéficient du soutien financier voulu afin d’entamer cette reprise dans les meilleures conditions possible.

N’estimez-vous tout de même pas que la baisse dans le budget de fonctionnement des fédérations pourrait avoir des effets négatifs ?

Nous n’avons pas de soucis à nous faire sur ce sujet. D’autant qu’avec la fermeture des frontières, les déplacements pour les compétitions à l’étranger ne sont pas à l’ordre du jour. À mon avis, ce ne sera pas demain la veille que nous pourrons participer à des compétitions internationales. De ce fait, le budget de fonctionnement des fédérations, bien qu’ayant subi une baisse, devrait être suffisant pour la tenue des activités au niveau local.

La présentation de l’Athlete Assistance Scheme a fait l’objet de quelques critiques. Sont-elles justifiées à votre avis ?

Je suis d’accord qu’une certaine incompréhension a émergé. Après cette présentation au complexe de Côte d’Or, les officiers de mon ministère auront bientôt d’autres réunions d’explications avec les représentants des fédérations. À travers ce scheme, nous voulons surtout que nos sportifs visent plus haut que les Jeux des îles. Il n’est pas normal de se cantonner au niveau régional et nous accorderons ainsi tout le soutien voulu aux fédérations afin qu’elles puissent aspirer à viser plus haut. De plus, les fédérations de sports de combat ne doivent pas se faire des soucis, car les sparring-partners continueront à bénéficier de leurs allocations qui ont connu une hausse de Rs 1500 à Rs 5000.

Est-ce à dire donc que les Jeux des îles ne font plus partie des priorités de votre ministère ?

Nous continuerons d’attacher l’importance voulue à cet événement. Un budget spécial dans le cadre de la préparation sera sans nul doute accordé trois ans avant les Jeux. Il ne faut surtout pas oublier que nous avons réussi une grande première l’année dernière en remportant ces Jeux pour la toute première fois. Je le redis, ces résultats n’étaient pas le fruit du hasard, mais les résultats d’une préparation longue de deux ans.

Il existe tout de même la perception que le football est favorisé, comparativement aux autres disciplines. Est-ce dû au fait qu’il est qualifié de sport roi ?

Il n’existe pas de favoritisme. Certes, cette fédération bénéficie de plus de budget, mais il n’empêche que nous considérons toutes les disciplines sur le même pied d’égalité.

Jetez-vous néanmoins un regard critique sur la gestion de cette fédération ?

Il est évident que la Mauritius Football Association devra prendre ses responsabilités en cas de manquements. Cela est d’ailleurs le cas avec le problème de transferts au niveau du Cercle de Joachim, qui a été référé au ministère du Travail. Au niveau de mon ministère, nous voulons éviter tout conflit et nous sommes pour le dialogue.

Question d’actualité. En tant que député de la circonscription, comment vivez-vous la souffrance et le désarroi des Mahébourgeois en ces temps difficiles ?

J’essaie de les aider et de les soutenir au mieux de mes possibilités. Ils ne doivent pas se sentir abandonnés pendant cette période délicate et je fais de sorte d’être le lien entre les autorités et eux. Cette solidarité de l’État a été démontrée quand les pêcheurs, plaisanciers et autres skippers ont eu confirmation qu’ils toucheront une allocation mensuelle de Rs 10 200. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion tenue au bureau du vice-Premier ministre mardi dernier.

Êtes-vous à l’aise dans votre nouvelle circonscription ?

Je suis dans la circonscription tous les jours et je me sens comme un poisson dans l’eau.

 

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