8 MARS À MOKA : « Priorité : éveiller les consciences des décideurs » a déclaré Véronique D’Unienville

Pour les bénéficiaires des centres Étoile d’Espérance, La Chrysalide et SOS Femmes, ce jeudi 8 mars a été une journée de fête et de fleurs. Elles étaient toutes réunies au siège d’Étoile d’Espérance à Moka pour commémorer cet événement. L’occasion pour elles de présenter leurs talents dans divers médias (chants, danses, sketches, réalisations d’objets artisanaux…). La ministre de l’Égalité des genres Mireille Martin et la CEO de la HSBC Siew Meng Tan leur ont rendu visite…
« Nous nous devons de continuellement éveiller les consciences de nos décideurs. C’est notre priorité ! Les actions réalisées par nos trois centres sont des preuves irréfutables du travail abattu pour la reconstruction des femmes qui ont été victimes à un moment ou un autre des différents fléaux », a déclaré Véronique D’Unienville, présidente d’Étoile d’Espérance, à une courte cérémonie protocolaire clôturant la Journée de la Femme marquée par trois centres destinés aux femmes.
Succédant à la présidente de l’ONG Siew Meng Tan, la CEO de la HSBC devait à son tour relever l’importance et la contribution du travail réalisé par les centres en question. Ces trois centres sont bénéficiaires de la CSR de la HSBC. À son tour, Mireille Martin devait souligner le fait qu’elle a « tenu à être parmi vous, en ce 8 mars. Et ce, malgré toutes les fonctions officielles en ce jour. » La ministre de l’Égalité des Genres devait relever que « pratiquement, chaque personne passe par une mauvaise période dans sa vie. Et dans ces moments-là, on ne sait pas trop comment se relever. Or, pour certaines de ces femmes, il y a ces centres qui font un travail formidable ! » La ministre a encore fait ressortir que « nous, les femmes, nous sommes plus faibles que les hommes. Il faut l’accepter. Les hommes ont un avantage sur les femmes. Dès notre naissance, nous savons que cela ne va pas être facile. Alors, je demande à tous qu’il faut reconnaître les valeurs d’une femme. Car dans ses moments difficiles, une femme est parfois découragée. Elle tombe et devient victime de problèmes. Et heureusement qu’il y a des personnes comme celles qui oeuvrent dans ces centres pour les aider à se reconstruire. »
Reprenant un argument qu’elle a souvent défendu, Véronique D’Unienville devait louer l’initiative commune des trois centres de femmes qui ont joint leurs efforts pour marquer ce 8 mars 2012. « C’est un plaidoyer que je n’arrêterais jamais de relancer, explique-t-elle. Le partage des connaissances et la consolidation d’une plateforme unique donneraient plus de force aux ONG. J’espère que nous irons dans ce sens. » La présidente d’Étoile d’Espérance devait aussi signifier que le centre allait « rouvrir notre antenne de Rivière-Noire. La situation des femmes et leur rapport avec l’alcool vont toujours en s’aggravant. D’où notre envie d’être plus proches. » Si, note encore notre interlocutrice, « nos relations avec le secteur hospitalier, nommément l’hôpital Brown Sequard, se sont beaucoup améliorées, en revanche nous attendons toujours un sursaut de la part des médecins dans le privé. »
La « Journée Fleurie », comme l’a baptisée Patrick Boulonne, directeur d’Étoile d’Espérance, s’est terminée sur une note aussi joyeuse qu’elle avait commencé, avec un gâteau coupé et partagé à toute l’assistance qui a réuni environ 200 femmes à Moka.
 

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