Airmate : la CTSP hausse le ton

  • Le syndicat prévoit des actions syndicales si Airmate ne vient pas avec des propositions pour un accord collectif cet après-midi

La Confédération des travailleurs des secteurs privé et public (CTSP) avait prévu de manifester devant les locaux d’Air Mauritius vendredi dernier pour dénoncer l’absence d’initiative pour un accord collectif des employés d’Airmate. Cela fait quatre ans que le syndicat attend et il ne veut plus de “delaying tactics”, dit Reeaz Chuttoo. Suite à une rencontre avec la direction de MK vendredi dernier, la manifestation n’a pas eu lieu. Mais la CTSP a accordé un délai jusqu’à cet après-midi. Faute de quoi, des actions syndicales seront envisagées.

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La CTSP est en attente de négociations avec Airmate, filiale d’Air Mauritius, concernant la signature d’un accord collectif depuis quatre ans. « Ils ont habilement retardé la signature de cet accord, sous prétexte qu’on attendait le rapport du consultant, qu’il y avait des négociations avec Air Mauritius… À un certain moment, il était question d’avoir recours à un arbitrage. Ensuite, ils ont dit non, qu’ils allaient eux-mêmes faire les propositions de salaire. Nous attendons toujours. Maintenant, on nous dit qu’il n’y a pas de chairman, puisque Arjoon Sudhoo est parti… Tout ceci n’est que des “delaying tactics” », déplore Reeaz Chuttoo, président de la CTSP.

Le syndicat a accordé un nouveau délai jusqu’à aujourd’hui, 16h. S’il n’y a toujours rien, des actions syndicales seront enclenchées. « Je peux vous dire que la CTSP ne lâchera pas prise. Ils peuvent bien me poursuivre aussi pour Rs 50 M, comme ils l’ont fait avec Raj Ramlugun, cela ne me fait pas peur. Nou pou asiz ar zot », dit encore Reeaz Chuttoo.

Parlant des rumeurs de licenciements chez Airmate, il précise : « Airmate a été créée pour cela. Pour recruter et pour licencier. Nous avons un accord, disant que si vous licenciez quelqu’un, vous ne pouvez en recruter un autre pour faire le même travail. Il y avait des centaines de travailleurs sur cette liste. Dans le département de “check in”, des “attendants”, entre autres, mais ils ont été réengagés. Pour nous, il faut avoir une raison valable pour ne pas renouveler le contrat d’un travailleur. Si par exemple il a commis une faute grave… »

Il ajoute que le syndicat est en négociation pour le “cabin crew”. « Le 15, nous avons une réunion. Nous demanderons de confirmer ceux qui sont là depuis deux ans. Car le poste est là. Si cela ne se fait pas, nous serons en face d’un problème politique. Le ministre du Travail devra intervenir. Nous n’accepterons pas qu’on licencie pour recruter d’autres au même poste. »

Parlant du cas de Raj Ramlugun, qui avait été recruté comme consultant pour Airmate, Reeaz Chuttoo avance : « Nous avons été choqués d’apprendre qu’Air Mauritius poursuit Raj Ramlugun pour Rs 50 M. Si c’est vrai qu’il a menti, on aurait pu le poursuivre pour Rs 1 symbolique afin que l’affaire soit prise au plus vite. Pourquoi demander Rs 50 M et attendre des années pour connaître la vérité ? Raj Ramlugun avait été recruté comme consultant pour Airmate. Qu’a-t-il pu dire pour qu’il agace la direction à ce point ? Nous avons le droit de savoir car nous avons aussi notre argent dans MK, qui est une compagnie d’Etat. » Rappelons que selon le syndicat, les employés d’Airmate font le même travail que ceux d’Air Mauritius mais touchent un salaire nettement inférieur.

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