L’école ZEP de Bois-des-Amourettes a accueilli hier la Première ministre par intérim et ministre de l’Education, Leela Devi Dookun. L’événement coïncidait avec le lancement du programme des repas chauds dans les écoles ZEP, comme annoncé par le gouvernement. On se souvient que ce service avait été interrompu sous le gouvernement PTr-PMSD suite à l’intoxication d’élèves dans une école de la région l’Ouest. Cette fois, assurent les autorités, toutes les dispositions ont été prises pour respecter les normes d’hygiène.
Du “pulao” était au menu à l’école de Bois-des-Amourettes hier, où le ministère de l’Education relançait le service de repas chauds aux enfants. Cette école du Sud-Est du pays, est la première à être équipée d’une cuisine et d’une salle à manger dans le cadre de ce projet. La Première ministre par intérim et ministre de l’Education, Leela Devi Dookun, a d’ailleurs tenu à le préciser : « Nous avons démarré le projet ici pour une question d’espace. L’école de Pointe-aux-Piments sera la deuxième à accueillir ce service et nous continuerons ainsi dans d’autres écoles ZEP, en fonction de l’espace disponible. »
Le programme de repas chauds a plusieurs dimensions, en sus de permettre aux enfants venant de régions vulnérables d’avoir un repas consistant à midi. « Ils apprennent également des règles de base comme se laver les mains avant d’aller manger et comment se tenir à table, entre autres. Peut-être que, demain, ils apprendront cela à leurs parents. »
Menon Munien, coordinateur des écoles ZEP, déclare qu’un service traiteur a été retenu, après appel d’offres, pour préparer les repas. Un menu sur 15 jours a ainsi été élaboré sous la supervision du ministère de la Santé. Le repas est déjà préparé et chauffé sur place. Menon Munien dit avoir également pris les dispositions nécessaires afin d’éviter de répéter les problèmes d’intoxications. « On apprend certainement du passé. Nous imposons sur le “caterer” une certification HACCP, ce qui dans le jargon du “catering” donne toutes les mesures de qualité pour la production, pour le transport et pour le service. » Un nouvel appel d’offres sera lancé pour un fournisseur pour l’école ZEP de Pointe-aux-Piments. Ce projet devrait prendre effet au cours du premier trimestre 2020 ou au début du deuxième.
Par ailleurs, Menon Munien indique que les écoles ZEP se sont embarquées sur un grand changement en vue de devenir des “community schools”. « On travaillait déjà avec les parents et, maintenant, nous sommes en train de travailler avec les communautés, dont les forces vives, qui sont disposées à mieux encadrer les enfants en dehors des heures de classe. » Il ajoute que « la bataille de l’éducation est une bataille permanente », avant de poursuivre : « Parfois on réussit, parfois on ne réussit pas. Mais nous sommes dévoués à cela et nous allons continuer. »
QUESTIONS À… Leela Devi Dookun (ministre de l’Education) : « Le NCE est une évaluation comme les autres »
Vous assumez l’intérim au poste de Premier ministre depuis quelques jours. Comment cela se passe pour vous ?
Cela se passe très bien. Je l’ai dit à plusieurs reprises, c’est une responsabilité et j’en suis consciente. Le travail se fait en ayant en tête l’intérêt du pays et de la nation avant tout.
Cette année marque également le premier National Certificate of Education (NCE) pour les élèves de Grade 9. Comment s’annonce cette épreuve ?
Le NCE est une évaluation comme il y en a tous les ans. Sauf qu’il y aura plusieurs options par la suite. Cela permettra aux étudiants de poursuivre leurs études dans leurs collèges ou dans une académie, ou encore de choisir d’aller vers l’éducation technique. Donc, pour le Grade 9 cette année, ce sera une année comme les autres. Les classes vont se dérouler comme les autres années. Il n’y a rien de nouveau, à part l’accès aux académies.
Où se déroulera l’éducation technique ?
Cela se fera dans nos institutions. Nous en avons choisi six pour la formation technique. Ils opéreront sous l’égide de l’Institute of Technical Education. Cela fait partie du plan de réforme. Nous avions déjà dit qu’il y aura une filière technique après le Grade 9. Certains s’y joindront après le Grade 11.
L’Institute of Technical Education a-t-il déjà été mis sur pied ?
On doit d’abord prévoir la législation pour cela. Mais nous avons déjà des institutions sous l’égide du ministère qui opèrent déjà. J’avais dit que nous allions également réformer l’éducation technique. On passera à cette étape après le NCE. C’est une réforme systémique que nous avons commencée et nous allons revoir tous les aspects de l’éducation.
Les académies seront-elles mixtes, que vous l’aviez prévu ?
Oui, les académies seront mixtes.