(Budget) Portable Retirement : craintes sur les manœuvres du GM

  • La GWF écrit au GM pour réclamer des consultations avec les syndicats avant d’inclure le “Portable Retirement Gratuity Fund” dans le prochain Budget
  • La formule préconisée à ce stade dans les propositions du GM représente un manque à gagner de 16% sur le “lump sum” des employés à la retraite

À huit jours de la présentation du dernier budget du mandat de Lalyans Lepep, la General Workers Federation fait état de ses craintes par rapport aux manœuvres engagées à l’hôtel du gouvernement.

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Le projet visant à introduire le “Portable Retirement Gratuity Fund” à l’intention de quelque 350 000 employés du privé, dossier considéré comme étant délicat, est suivi de près par les animateurs de cette centrale syndicale de même que d’autres syndicalistes, dont les dirigeants de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP).

Ashok Subron, négociateur de la GWF, Clency Bibi, président de cette fédération, et Jean-Yves Chavrimootoo ont écrit officiellement au gouvernement, soit au Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth et au ministre du Travail et des Relations industrielles, Soodesh Callichurn, pour réclamer la reprise des négociations sur le “Portable Retirement” avant toute annonce éventuelle dans le “Budget Speech”.

Lacunes majeures.

Dans la communication officielle, la GWF souligne qu’en dépit des engagements pris à la fin de l’année dernière par le gouvernement pour des consultations avec les syndicats sur les lacunes majeures relevées dans les propositions du gouvernement, « we note with great concern that since, the Ministry of Labour has not communicated to the GWF on the issue of the Portable Retirement Gratuity Fund ».

Ashok Subron dénonce également le fait que « parallel secretive discussions are being held at the Ministry of Finance on the PRGF with employer’s organisations, and a few privileged people having been accustomed to the PMO. »

La GWF s’insurge contre les manœuvres initiées par l’hôtel du gouvernement dans la mesure où suite aux objections soulevées par rapport à la formule préconisée par le gouvernement, avec les quelque 350 000 travailleurs perdant 16% de leur “lump sum” au moment de la retraite, le gouvernement avait donné la garantie d’un nouveau round de consultations.

« Your Ministry is aware that the GWF have raised serious pertinent objections supported by the factual data and analysis, which have been acknowledged by the your officers and the SICOM representative at the meeting of the 30th November 2018 », avancent les représentants de la GWF dans la communication officielle au gouvernement.

Ils ajoutent que « the GWF, though having proposed and supported the idea of a portable system of gratuity since 1987, has serious grievances with formulae proposed by the government, which, if not addressed, would undermine the acquired rights of thousands of workers, while benefiting billion of rupees to the capitalist class. »

Insolvency Act.

Du côté de la CTSP, tout en accueillant favorablement cette intention du gouvernement – comme c’est le cas pour les autres fédérations syndicales – l’on est d’avis que l’urgence conjoncturelle devrait tenir compte des amendements à l’Insolvency Act en vue de privilégier le versement des salaires et de la compensation des employés en cas de fermeture des unités industrielles sous administration judiciaire.

Un autre point en litige avec le projet de “Portable Retirement Fund” concerne le taux de contribution imposé aux employeurs.

Sur la base de ses analyses, la GWF maintient que le taux de 4,8% ne sera pas suffisant et que le gouvernement devra revoir ses projections d’actuaires pour porter ce taux à 5,8% en vue d’assurer une retraite minimale aux employés du secteur privé.

Au sein de Business Mauritius, regroupant les différents secteurs d’activités économiques, l’on se montre des plus prudents quant aux répercussions de cette nouvelle contribution sur la trésorerie dans le privé. Et surtout dans la filière des petites et moyennes entreprises.

Une première estimation est que la contribution des employeurs devrait être de l’ordre de Rs 5,1 milliards pour la première année.

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