CITÉ TÔLE, DIX ANS APRÈS LE MEURTRE D’ANITA JOLITA : Conditions de vie, rien ou presque n’a changé

Il y a dix ans, le meurtre sordide d’Anita Jolita, âgée de deux ans et demi, avait dévoilé les conditions de vie des habitants de la cité Tôle, poche de pauvreté non loin de Mahébourg, où vivait la fillette. Plus récemment, la découverte du corps démembré de la petite Helena Gentil, 11 ans, a aussi, hélas, servi de rappel sur la situation précaire des foyers de sa cité, à 16e Mille. L’on ne devrait plus attendre que des petites filles martyres perdent la vie dans des circonstances atroces pour se rendre compte que des familles ne peuvent plus continuer à vivre dans des logements délabrés dans des poches de pauvreté. Dix ans après l’épisode tragique d’Anita Jolita, des familles de sa cité se sont agrandies, peu d’entre elles ont remplacé la tôle par le béton. En 2005, le gouvernement a certes régularisé la situation de la majorité des familles squatters. Mais une prise en charge en amont n’a pas suivi et Cité Tôle est tombée dans l’oubli. Aujourd’hui le secteur privé — sur lequel compte le gouvernement pour combattre la pauvreté — peine à implanter un projet de relogement décent dans cette région où Anita Jolita est plus que jamais vivante dans la mémoire de tous.

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