CRASH DU GOVERNMENT ONLINE CENTRE : Un fonctionnaire trouvé coupable

Boodev Ramrichia a été trouvé coupable par la Cour intermédiaire pour avoir intentionnellement provoqué en 2005 le crash d’un des serveurs du Government Online Centre. Ce Clerical Officer du ministère des Technologies de l’Information et de la Communication avait depuis chez lui envoyé de longs URL (Universal Resource Locators) provoquant le plantage du serveur. Le magistrat Raj Seebaluck a fait ressortir qu’il y a eu indéniablement une attaque sur le serveur du GOC en mai 2005. La sentence sera connue dans quelques jours.
Boodev Ramrichia a été trouvé coupable d’une charge d’Obstructing of the operation of a computer system in breach of Sections 7 (a) and 21 of the Computer Misuse and Cybercrime Act 2003. Il a été condamné à payer une amende de Rs 25 000.
Le 21 mai 2005, lors d’une vérification de routine au Government Online Centre (GOC), un technicien a constaté qu’un des serveurs ne fonctionnait pas. Après avoir effectué des tests plus approfondis et analysé les log files, il devait relever que la faille provenait de l’envoi de données en même temps. Le cas avait alors été référé à la police.
L’enquête policière avait alors permis de remonter jusqu’à l’auteur de cet envoi de données grâce à l’adresse IP (Internet Protocol) de l’ordinateur ayant servi à cette fin. Il s’agissait de Boodev Ramrichia, Clerical Officer, à l’époque, du ministère des Technologies de l’Information et de la Communication. Lors d’une fouille à son domicile, à Congomah, l’ordinateur en question, plusieurs objets informatiques ainsi qu’une revue consacrée à l’Internet Protocol avaient été saisis.
Toutefois, ce n’est qu’après une année que le contenu du disque dur de l’ordinateur a été passé à la loupe. Les officiers de police ont cependant soutenu que l’information récupérée de l’ordinateur n’avait en rien été altérée car le disque dur était dans un bon état.
La défense avait pour sa part soutenu que l’utilisateur n’avait pas été identifié et qu’en outre, les informations contenues sur le disque dur, ont pu être manipulées. La police avait cependant indiqué que l’utilisation du hardware « Fast Bloc » pour récupérer les données du disque dur rendait toute manipulation impossible. Cet outil a été utilisé afin d’éviter toute altération.
Si dans un premier temps les enquêteurs ont maintenu que c’est l’envoi de plusieurs e-mails en même temps qui aurait causé le plantage du serveur, par la suite il a été établi qu’un crash ne pouvait être provoqué par des e-mails. C’est l’envoi de longs URL qui en est la cause. Il a aussi été demandé à l’accusé de s’expliquer quant à la présence des objets et magazine retrouvés à son domicile mais il n’a pas voulu le faire. Boodev Ramrichia était défendu par Me Yahia Nazroo.
Dans son jugement, le magistrat Raj Seebaluck retient que « it is undeniable that on the 21 May 2005 there was an attack on the GOC, and it is equally undeniable that the said attack caused web server ‘A’ to stop responding. The accused having admitted the charge therefore confirmed the version of the
complainant given to police. Obviously, there is no better evidence than a confession coming from the mouth of the accused as in the present case and which confession was given freely and wilfully by accused. On the whole, apart the fact that the accused has confessed to the charge, there is ample direct evidence in support of the case for the prosecution. As explained above, the IP address links the accused to the obstruction to the web server ‘A’ of the GOC ».

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