Global Business : la Libye sollicite la FSC pour la gestion de son Sovereign Fund

  • Les représentants légaux de la Libyan Investment Authority évoquent des difficultés administratives, avec sa Management Company domiciliée à Maurice

C’est une situation sans précédent dans le secteur du Global Business à Maurice, avec les Libyens venant résoudre leurs problèmes de gestion de leur fonds souverain sur le territoire mauricien. « Ces problèmes ne seraient pas semblables à ce qu’on a vécu avec l’Angolan Connection de Quantum Global et l’homme d’affaires, Jean Claude Bastos de Morais car il n’y aurait aucune allégation de malversation », indique-t-on du côté des institutions financières, qui suivent cette affaire.

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En effet, selon les informations recueillies auprès de sources informées, la Libyan Investment Authority (LIA) a officiellement sollicité le régulateur des services financiers, la Financial Services Commission (FSC), pour des discussions urgentes liées à une plainte récemment logée. Selon nos recoupements, le gouvernement libyen éprouvait « des difficultés » avec une Management Company, qui gérait ce fonds souverain.

Quelques mois de cela, des auditeurs internationaux avaient été nommés pour procéder à un vaste examen des actifs de la LIA dans le cadre de ses efforts visant à dégeler des milliards de dollars d’actifs. Environ 70% de ses actifs, d’une valeur de USD 67 milliards, ont été gelés par les sanctions imposées par l’ONU depuis le renversement, en 2011, du dirigeant vétéran Mouammar Kadhafi, qui a plongé le pays dans la tourmente. D’ailleurs, cela fait un bon moment depuis que cette Management Company en question, régulée par la FSC, s’occupe des investissements du fonds souverain libyen depuis la plateforme des services financiers mauriciens.

Sauf qu’avec les tensions politiques post-Khadafi, une certaine confusion règne en Libye concernant ceux qui sont officiellement reconnus comme étant les gérants de ce fonds souverain. Si l’économie libyenne s’est effondrée, le fonds pourrait à terme constituer « une source importante de financement » pour ce pays déchiré par la guerre. Mais il a longtemps été entravé par un conflit de leadership entre des factions rivales à Tripoli et dans l’est de la Libye.

C’est dans cette conjoncture qu’Ali Mahmoud Hassan avait été nommé directeur général et président de la LIA en 2017, l’ONU notant que de prétendues institutions parallèles ont à plusieurs reprises souhaité représenter la LIA. Hassan avait bénéficié du soutien du gouvernement de l’Accord national dirigé par le Premier ministre Fayez al-Sarraj, qui à son tour est reconnu par l’ONU comme légitime en Libye. Mais le directeur avait été arrêté en février dernier, provoquant une nouvelle fois des perturbations entourant ce fonds souverain libyen jusqu’à Maurice.

Si les forces politiques libyennes ont voulu amender l’équipe dirigeante de ce fonds, les démarches pour que la Management Company se trouve à Maurice se sont avérées « vaines ». Ce qui a, selon nos sources, « nécessité le déplacement des représentants légaux de la LIA, qui sont des Tunisiens ». Les discussions, qui ont eu lieu en cette fin de semaine, ont subi une autre contrainte majeure car « les documents officiels soumis par cette dépêche au niveau de la FSC pour vérifications se trouvent être en langue arabe ».

C’est aussi cette raison, évoquée par la Management Company en question, que celle-ci n’a « pas agi sur les instructions du fonds ». Les changements qu’a voulu apporter la LIA n’ont pas été exécutés car « il y aurait un manque de certitude que cette démarche était autorisée par le gouvernement ».

La FSC aurait à ce stade pris note des positions affichées par les parties impliquées et aurait recommandé que les documents en arabe soient traduits et comportent des attestations officielles du gouvernement libyen.

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