La vie en quarantaine – Darish Ramtohul: “Cela aurait pu être bien pire”

« Nous n’avons pas peur, car que si l’on devait apprendre qu’on est malades, mieux vaut que ce soit ici, pour la sécurité des autres. » C’est ce que nous confiait Darish Ramtohul, confiné avec son épouse à l’hôtel Ambre, converti en centre de quarantaine. De sa chambre, il nous raconte son expérience.

- Publicité -

Il est d’accord que cela aurait pu être bien pire. En quatorzaine depuis son arrivée des États-unis, dimanche dernier, Darish Ramtohul, Managing Partner à Maluti Communications, et son épouse, vivent au rythme des prises de température quotidiennes et du va-et-vient des infirmiers et des médecins du centre. Un personnel soignant épuisé face à la situation.

« Au centre de l’hôtel Ambre, le personnel médical présent a été très efficace, malgré les ressources limitées disponibles, comme c’est le cas à travers le monde. Il est vrai qu’il y a eu quelques problèmes mineurs au début, mais des solutions ont déjà été trouvées ou sont en cours. Chapeau à cette équipe médicale qui travaille jour et nuit. Ils font vraiment de leur mieux pour trouver des solutions aux problèmes qui sont souvent d’ordre technique, comme l’électricité, le wifi, l’alarme», dit-il.

Pas une mince affaire lorsque l’ont tient compte que près de 300 passagers du vol Emirates en provenance des États-Unis sont arrivés en même temps en quarantaine. Darish Ramtohul nous raconte dans les moindres détails son expérience. Ainsi, à l’arrivée, prise de température pour tous les passagers qui sont ensuite départagés en groupes et transportés en autobus vers un centre de quarantaine. Il précise, par ailleurs, que le chauffeur de l’autobus portait un masque et prenait toutes les précautions nécessaires. « Je suis impressionné par les autorités en ce qui concerne le service depuis que j’ai atterri. Les procédures à l’aéroport ont été relativement rapides. Il nous a fallu seulement 1 h 10 minutes pour sortir de l’aéroport, avant de prendre l’autobus pour l’Est du pays. Ma femme et moi avons eu une chambre climatisée basique à l’hôtel, où nous avons nos propres toilettes, salle de bains et lit. » Le jeune couple a aussi accès au Wifi, ce qui leur permet de communiquer entre eux. « Nous avons créé avec les autres passagers et les infirmiers, un groupe WhatsApp sur lequel nous communiquons quotidiennement. Comme ça, nous n’avons pas besoin de nous déplacer et respectons la distanciation sociale. »

S’il est vrai que le cadre est idyllique, il n’en reste pas moins un centre de quarantaine. « Il n’y a aucun employé de l’hôtel qui travaille en ce moment », précise-t-il. En effet, c’est le personnel soignant qui s’occupe de tout. Pour le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner, c’est toujours dans la discipline et le respect d’autrui que les confinés vont chercher leurs repas à emporter (take-away) qu’ils vont manger dans leur chambre d’hôtel. « La prise de température est faite trois fois par jour juste avant le repas. Dommage que le pays ne puisse pas encore se permettre de faire le test du Covid-19 avec tous les Mauriciens qui sont en quarantaine. En ce qui concerne la nourriture, nous avons été agréablement surpris. Les repas sont plus ou moins équilibrés et la portion est raisonnable. »

Ainsi, pour faire passer le temps, Darish Ramtohul continue de travailler, regarde les infos et lit. La vie en quarantaine est assez triste « Pour le moment (NDLR : vendredi), il n’y a pas de résidents malades et on espère que tout se passera bien, sinon le compteur est remis à zéro pour nous tous », dit-il. Un mal nécessaire que son épouse et lui, comme les 300 autres résidents, sont néanmoins prêts à (re) vivre. « Il n’y a pas vraiment de peur ou d’angoisse, car l’on se dit qu’on est quand même bien encadrés et traités ici et le personnel soignant abat un travail énorme », conclut-il. Le jeune couple devrait quitter le centre le 6 avril.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -