MAURITIUS LAW SOCIETY : Virulente sortie des avoués contre l’E-Filing du judiciaire

La Mauritius Law Society s’est lancée dans une virulente sortie contre le système E-Filing, qui est actuellement appliqué au niveau de la Commercial Division de la Cour suprême. Tour en énumérant la quinzaine de lacunes principales de ce système, le président de la Mauritius Law Society, l’avoué V. Dwarka, Senior Attorney, réclame le gel de la mise en application de ce système informatique pour loger les affaires devant les instances judiciaires appropriées et un retour à l’ancienne formule. Dans un communiqué officiel, la Mauritius Law Society égratigne également les autorités en soutenant que « l’Attorney General ne connaît pas le dossier de l’E-Judiciary et [qu]’il a été mal informé dans sa réponse à l’Assemblée nationale récemment ».
La Mauritius Law Society soutient formellement que les membres de la profession des avoués ne sont pas contre l’E-Judiciary. Ce qu’ils contestent relève de « l’implémentation précipitée de ce système pas encore au point ou la façon dont ce système a été imposé sans avoir été suffisamment testé. » Le président de la MLS, craignant que ce système puisse causer du tort au public en général, s’appesantit sur le fait qu’il « est inexact de venir dire que le coût de la justice est dérisoire car il faut d’abord comparer les revenus moyens des citoyens et il est indéniable que les frais d’accès à la Division Commerciale de la Cour suprême ont considérable augmenté ».
L’autre volet de la virulente sortie de la Mauritius Law Society touche au financement de ce processus de la modernisation du judiciaire. « Le sentiment que nous avons à la MLS est qu’une certaine catégorie de professionnels privés est amenée à financer la modernisation d’un service public. C’est comme si demain on demandait aux médecins privés de financer l’amélioration des services de santé publique, même si cette amélioration pourrait faciliter l’exercice de leur profession », s’indigne la Mauritius Law Society, qui ajoute que « l’argument que l’E-Judiciary va automatiquement accélérer la justice n’est pas vrai à ce stade ».

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