Mgr Ian Ernest (évêque de Maurice) : « Pour une île Maurice plus juste, plus équitable, et plus libre »

Après un épiscopat de 18 ans dans le diocèse anglican, durant lequel il a régulièrement livré aux Mauriciens ses réflexions et ses analyses sur la situation sociale du pays, Mgr Ian Ernest, évêque de Maurice, met le cap le 29 septembre sur Rome pour de nouvelles fonctions de haut niveau.

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Il sera le représentant personnel de l’archevêque de Canterbury auprès du siège du Vatican et assumera le rôle de directeur du Centre anglican de Rome. Ce dimanche, dans l’enceinte de la Cathédrale St-James, un Thanksgiving Service de départ est prévu.

Dans l’interview qui suit, il explique comment ses nouvelles attributions pourraient ouvrir de nouvelles perspectives dans les relations « déjà cordiales » entre l’Église catholique et l’Église anglicane. Toujours soucieux de l’avenir de son pays, il donne aussi son opinion sur quelques sujets d’actualité et fait part de ses souhaits pour une île Maurice « plus juste, plus équitable, et plus libre ». Mais il observe « un manque de discipline » dans le pays. L’amenant à dire : « Chacun fait ce dont il a envie. Ce n’est pas un Etat policier dont nous avons besoin, mais d’une discipline de vie qui était une des caractéristiques de la vie de nos aïeux. Responsabilité et discipline marchent ensemble. »

Le grand départ pour Rome est dans quelques jours. Est-ce facile de quitter son pays natal et partir pour une si longue période, surtout quand on a déjà traversé la barre de 60 ans ?
Je ne me serais jamais imaginé qu’à cet âge je serais appelé à d’autres responsabilités. Le Dieu que j’adore me surprend toujours. Il m’a appelé à prendre de nouvelles responsabilités que je qualifierais d’insoupçonnables. À 64 ans, je contemplais une retraite dans pas trop longtemps et il y a d’abord un bouleversement sur le plan mental et sur le plan logistique parce que je continue à vivre un épiscopat dans toute sa plénitude et dans toute sa profondeur. Tout d’un coup, me voici projeté dans une autre dimension de ma vie sacerdotale. En même temps, je me dis que l’appel de Dieu ne doit pas faire peur, car c’est lui qui soutient et qui donne la force pour aller plus loin.

Cette nouvelle responsabilité est intéressante d’une part parce qu’elle nous mène vers un futur rempli de défis et d’opportunités et de l’autre, parce qu’elle est porteuse de joie. En même temps, il y a toute une vie construite ici depuis ma naissance et qui s’est tissée au fil des années. Il y a donc un sentiment d’appartenance que j’éprouve pour ma famille et pour tous ceux qui m’entourent ainsi que pour mon diocèse et pour mon pays. Je suis reconnaissant envers toutes ces personnes m’ont aidé depuis mon enfance dans le développement et la construction de ma personne et qui n’ont pas hésité à me remettre en question quand il le fallait afin que je continue à me mettre au service du pays avec amour et patience.

Les livres font partie de vous et, selon vos proches, vous emporteriez votre bibliothèque si vous le pouviez…
C’est vrai que je suis très attaché à certains bouquins et symboles qui ont marqué ma vie. Il a fallu faire un tri des livres que je voudrais apporter mais je sais que là-bas, j’aurai de fréquentes possibilités à me refaire une bibliothèque. Déjà au centre anglican à Rome, il y a 15 000 volumes qui constituent une richesse et que je pourrais découvrir au fur et à mesure de mon séjour. Il y a aussi des objets qui ont une valeur sentimentale, mais les choses matérielles ne sont pas aussi importantes que les relations tissées au fil des années. Ce qu’on peut apporter se trouve au plus profond de soi-même.

Vous gravissez une nouvelle marche dans votre vie sacerdotale ou plusieurs mêmes. Pouvez-vous dire dans un langage très simple en quoi consistent vos deux nouvelles fonctions à Rome ?
Dans le sillage de Vatican II, il y a eu un esprit d’ouverture prôné par le pape Jean XXIII. L’Église anglicane a été la première à répondre à cette ouverture de l’Église catholique romaine par la première visite d’un archevêque de Canterbury en la personne de Mgr Michael en 1966. Les relations se sont rétablies et après cette rencontre historique, il y a eu l’Anglican-Roman Catholic International Commission. Le centre anglican à Rome a été créé durant la même année pour soutenir cet esprit de dialogue et des échanges mutuels, et depuis cette date il y a eu de grands moments de dialogue entre les deux Églises sur l’aspect doctrinal et plusieurs volumes de documents ont été écrits conjointement par les théologiens catholiques et anglicans qui se sont rencontrés pendant un demi-siècle. Durant ces 53 dernières années il y a eu aussi d’autres actions communes et plusieurs accords. Mon affectation à Rome traduit le fait que la présence est importante pour affermir et développer encore les relations déjà cordiales. Mon premier rôle serait d’être le représentant personnel de l’archevêque de Canterbury auprès du siège du Vatican, travaillant conjointement avec le conseil pontifical pour l’unité des chrétiens. Ma tâche est de pouvoir soutenir cet esprit de dialogue, d’hospitalité mutuelle et d’actions communes. Je vais travailler sous le guide de Canterbury et en tenant compte de la vision du centre anglican à Rome, mais il faut aussi une certaine liberté pour multiplier les initiatives afin de garder intactes ces relations qui sont cordiales, fraternelles et collaboratives.

Il y a un lien entre les deux fonctions que je vais prendre. Nous allons multiplier les échanges entre les deux Églises à différents niveaux, notamment entre prêtres, séminaristes, évêques et laïcs. Nous allons aussi œuvrer ensemble dans le domaine de la formation. Il est nécessaire d’ouvrir des relations plus larges avec d’autres religions afin que ces dialogues ne soient pas qu’une activité intellectuelle. Le centre anglican à Rome est appelé à être un centre de rencontres et de découvertes mutuelles.

De quelle manière vos nouvelles attributions pourront avoir un impact sur la vie du diocèse anglican à Maurice ?
Le fait de choisir un non-Européen pour ces fonctions importantes à Rome témoigne de la volonté de l’archevêque de Canterbury d’ouvrir de nouvelles possibilités au monde anglican et d’ouvrir davantage les portes du centre anglican aux non-Européens. L’impact ne sera pas que sur le diocèse de Maurice, mais sur toute la communion anglicane dans toutes les provinces à travers le monde.

Dans une interview accordée au « Mauricien » en décembre 2016, vous exprimiez votre profonde inquiétude par rapport à ce que vous avez constaté, soit une absence de vision globale pour le pays depuis plusieurs années. Observez-vous la même situation ?
Nous sommes en train de développer une vision pour un projet de société et de mettre en place certaines choses, mais je constate que nous le faisons d’une manière trop partisane. Nous n’arrivons pas à aller au-delà des clivages politiques pour parvenir à construire une société humaine qui soit capable de vivre intensément cet élan patriotique qui nous a séduits pendant les derniers Jeux des îles et nous a fait rêver à de belles choses pour notre pays pendant cette période. Tout le monde doit se sentir concerné par ce projet de société : l’enfant, le jeune et l’adulte d’un âge avancé devraient s’y retrouver. Malheureusement, dans cet esprit de partisanerie, nous avons tendance à développer la culture de “shame and blame”, et même quand il y a de bonnes choses.

Il faut arriver à honorer et à respecter ce qui est fait pour le bien-être de tout Mauricien. Si nous voulons une vision globale, alors ce n’est pas qu’aux décideurs politiques qu’il faudrait confier ce projet. La société civile a un rôle extraordinairement important dans le développement de la société mauricienne. Il est regrettable que nous n’ayons plus de débats de société. Certes, il y a des débats au Parlement mais les échanges sur des questions importantes et sur des projets de loi qui influencent la vie des Mauriciens ne restent qu’au niveau de cette instance. Les débats sur les sujets de grande importance doivent être élargis afin que tout le monde ait la chance et la possibilité de s’exprimer. Il faut du courage pour construire une société où il fait bon vivre, mais il faut aussi mettre en place des balises. Pour moi, les deux mots-clés dans tout développement sont la discipline et le respect. Or, lorsque nous sommes dans une logique de “shame & blame”, la discipline disparaît et donne lieu à l’anarchie. Il est temps que cet esprit de discipline soit bien ancré chez nous et chez nos enfants et qu’au fil des années cela devienne une culture de vie.

Ce formidable vivre ensemble très palpable pendant les Jeux des îles et lors de la visite du pape est-il bien réel ou est-ce du superficiel ?
Cela est bel et bien réel au-delà de certains clivages que certaines personnes érigent de temps en temps, et j’ai découvert davantage cette unité dans la diversité à la nouvelle de ma nomination à Rome pour d’autres responsabilités. Il y a un sentiment de fierté dans le pays et je reçois des félicitations de toutes parts. Vous me direz que ce sont là des événements ponctuels, mais ces occasions permettent de réveiller ce qu’il y a de bon au fond de nous. Il est de la responsabilité de tout Mauricien de créer de temps en temps des événements pour nourrir ce vivre ensemble chaleureux et fraternel et canaliser les bonnes énergies. Les médias ont un rôle important dans le maintien du vivre ensemble mauricien ; ils peuvent apporter tous les jours un élément patriotique, ne serait-ce qu’à travers une petite parole civique.

Vous avez plusieurs fois dans vos discours souligné une certaine désespérance chez de nombreux Mauriciens. Sommes-nous devenus une société de pessimistes ?
Il y a un désir chez chaque individu d’arriver à un certain niveau de vie et du moment qu’une personne n’arrive pas à atteindre cet objectif elle devient aigrie dans la vie et voit que tout va mal. Nous devons apprendre à être patients et persévérants. En cinquante ans d’indépendance, nous avons fait de grands pas dans le développement économique et social. Cela est le fruit des efforts de nos aïeux qui ont cru dans le potentiel de tout un chacun et qui ont su rêver. Il ne faut pas cesser de rêver aujourd’hui. Il faut davantage travailler pour que nous réveillions en nous ce désir de faire de notre terre natale un endroit où il fait bon vivre. Il faut arrêter de penser à aller vivre ailleurs mais faire de notre mieux pour rendre l’herbe verte ici.

La population sera appelée dans pas longtemps à se rendre aux urnes pour élire de nouveaux dirigeants. Quel est votre message tant pour les électeurs que pour les candidats ?
Je n’oserai pas être un donneur de leçons. D’abord, je rends grâce à Dieu que les Mauriciens puissent élire leurs représentants à l’Assemblée nationale d’une manière régulière et dans la démocratie parce que vous le savez vous-même, dans bon nombre de pays les habitants n’ont pas ce privilège de choisir leurs dirigeants dans le temps fixé par la loi. Nous le pouvons chez nous et c’est une grande responsabilité qu’il faut assumer avec sagesse, et en ayant un rêve pour le pays. Aux personnes qui aspirent à être candidats, je leur demanderais de dire le projet qu’ils ont pour le bien et le futur de ce pays. C’est à partir des projets que les électeurs sont appelés à choisir des hommes et des femmes qui, selon leurs observations, pourraient faire progresser le pays. Il faut élargir aussi l’espace de la collaboration. Une fois arrivé au pouvoir, il faut être courageux pour certaines décisions. Les dirigeants doivent être entourés des personnes de tous bords et ayant les compétences nécessaires pour travailler et mener à bien le projet de société qu’ils ont présenté à la population.

La régression du nombre de votants ne devrait-elle pas être un sujet d’inquiétude pour la démocratie ?
Dans plusieurs parties du monde, il y a une baisse d’intérêt aux élections. À mon avis, il est du devoir des autorités publiques et privées ainsi que de celui de la société civile de rappeler aux citoyens mauriciens leurs responsabilités pour l’avenir du pays. Je souhaite qu’il y ait des débats sur les manifestes électoraux que présenteront les différents partis et que ces discussions se déroulent sur un ton objectif sans esprit partisan.

Que souhaiteriez-vous voir dans le pays dans les cinq ans à venir ?
Que les décideurs politiques, économiques ou autres, ouvrent les portes à d’autres compétences et aux jeunes qui demandent de leur donner la chance de collaborer. Nous avons une jeunesse compétente et éclairée et il suffit qu’on lui donne la possibilité d’acquérir une certaine expérience et la préparer à prendre ce pays en main. Il faut oser, donner et faire confiance à la jeunesse. Dans mes deux dernières lettres pastorales dans le cadre du carême, j’ai beaucoup parlé des jeunes et cela m’a réconforté et encouragé en entendant l’homélie du pape François qui a fait un véritable plaidoyer en faveur des jeunes. Je ne peux être insensible à tout ce qui envahit et détruit la vie de famille, et je suis attristé par le nombre de femmes qui ont perdu la vie ces derniers jours à cause de la violence domestique malgré les lois en vigueur. Il est nécessaire que le combat contre la violence sous toutes ses formes devienne la priorité de tous les citoyens indistinctement et davantage pour les gouvernants et tous ceux qui sont à des postes de responsabilité dans le pays, dans les institutions publiques et privées. Le respect de l’autre s’apprend et se vit au quotidien dès la petite enfance. Cela ne doit pas être une exigence mais un mode de vie ayant son importance dans le programme de l’école. Mon souhait est que le ministère de la famille et celui de l’Éducation travaillent ensemble dans cette direction.

Y a-il une situation sur laquelle les prochains dirigeants du pays, selon vous, devraient se concentrer ?
Nous avons de belles lois dans différents domaines, mais certaines d’entre elles ne sont pas mises en pratique comme par exemple les législations relatives à l’environnement. Ce n’est pas un Etat policier dont nous avons besoin, mais d’une discipline de vie qui était une des caractéristiques de la vie de nos aïeux. Nous avons la responsabilité de prendre soin de l’œuvre de la création. L’écologie ne doit pas se limiter qu’aux débats dans certains cercles, mais elle doit être le souci de tout un chacun. Si je ne prends pas soin de ce qui m’est confié je serai le grand perdant. L’environnement est la survie de l’être humain et il faut en prendre soin et c’est quelque chose que nous devrions inculquer aux enfants dès leur plus jeune âge. J’ai constaté aussi ces dernières années un manque de discipline et chacun fait ce dont il a envie. Responsabilité et discipline marchent ensemble. Une étude entreprise en 1998 par l’Université de Newcastle en Angleterre auprès des délinquants et des détenus a mis en exergue un manque de discipline dans la vie de ces personnes lorsqu’elles étaient enfants et adolescents. Les détenus eux-mêmes ont révélé que s’il y avait de la discipline chez eux, ils ne seraient pas tombés dans de mauvais chemins.

Parlons de la région. L’Église anglicane depuis dix ans porte un intérêt constant à la situation politique et socio-économique à Madagascar. Comment voyez-vous la situation actuelle depuis l’installation d’un nouveau président ?
La Grande île a connu beaucoup de situations complexes depuis la fin de la période de colonisation et elle est passée par plusieurs étapes d’instabilité. Nous constatons qu’il y a une volonté politique de changer car la région aujourd’hui est beaucoup plus dans la pensée politique et économique des grandes puissances et elle est exposée au regard international. Il y a une démarche vers la paix, la justice et l’éradication de la pauvreté structurelle, et il faut aider Madagascar à recréer un dynamisme de motivation et de confiance. Je crois que la COI a un rôle clé pour le développement dans la Grande île et qui est en même temps bénéfique aux peuples de la région. L’Église anglicane a toujours eu une écoute attentive pour le peuple malgache, mais sans s’ingérer dans les affaires internes du pays.

Pensez-vous que la récente visite du pape dans la région pourrait influencer de quelque manière les décisions des “policymakers” dans nos îles ?
Les messages du pape François n’ont pas été seulement pour le peuple de l’Église, mais pour l’ensemble des nations de la région et pour tous ceux qui ont la destinée de leur population entre leurs mains. Nous avons entendu des messages pertinents qui peuvent déranger tous ceux qui exploitent les faiblesses des autres, mais cette visite de François ne doit pas rester qu’un événement ponctuel dans un album souvenirs. Elle doit être un tremplin pour mettre en place une nouvelle vision pour une société plus juste, plus équitable, plus libre.

Si vous aviez à résumer votre épiscopat à Maurice, que diriez-vous ?
On ne peut pas servir si on n’est pas proche les uns des autres et si on n’aime pas notre prochain comme le demande le Christ dans son Évangile. C’est ce que j’ai essayé de faire jusqu’ici durant mon épiscopat ; parfois on réussit et parfois on réussit moins. Les grands chantiers que j’ai pu mettre en place avec la collaboration des membres du clergé ont trait à la formation, à la place du laïcat, à la mise en place de nouvelles structures pour assurer davantage la bonne gouvernance et répondre aux nouvelles lois du pays. Même si l’Église est une institution charitable, nous devons constamment nous assurer que la gestion du diocèse se déroule dans la transparence.

L’œcuménisme a figuré en bonne place durant vos années d’épiscopat à Maurice. Êtes-vous satisfait des avancées dans ce domaine et comment faire évoluer concrètement ce souhait des responsables des Églises catholique et anglicane ?
En tant que chef d’Église, une de mes responsabilités est de promouvoir un esprit de fraternité et de reconnaissance de l’autre, que ce soit dans ma famille diocésaine ou dans l’ensemble de la famille chrétienne à Maurice. L’Église doit porter un témoignage de cette unité désirée par le Christ lui-même. Le chef d’Église doit donner le ton de cette ouverture aux autres et doit solliciter la collaboration des autres chrétiens pour atteindre cette unité. Si les personnes appartenant à la grande famille chrétienne ne sont pas capables de se donner la main dans le respect de nos différences et de la diversité, nous faillirons à notre tâche. C’est ce que nous faisons de cette diversité qui est le plus important. Je ne suis pas d’accord lorsque j’entends certaines personnes dire que la démarche œcuménique ne reste qu’au niveau des dirigeants des Églises car il y a un travail réel qui se fait à la base pour disséminer ce désir de travailler ensemble. Il y a une réalité qui est là lorsque nous constatons dans de nombreuses familles mauriciennes la présence de presbytériens, d’anglicans, de catholiques ou même de personnes appartenant à d’autres dénominations chrétiennes. Depuis Vatican II, nous sommes arrivés à prier et à vivre d’autres événements ensemble. Des chrétiens de différentes dénominations travaillent ensemble sur le plan social, comme pour la réhabilitation des détenus, l’accompagnement des pauvres et même pour le développement des jeunes. Il est bon de rappeler que dans le domaine de l’éducation secondaire à Rodrigues, l’Église catholique et l’Église anglicane œuvrent ensemble pour le bien commun.

L’État vous a octroyé cette année la plus haute distinction de la République – Grand Commander of the Order of the Star and Key of the Indian Ocean. S’agirait-il tout simplement d’un titre honorifique ?
Cette reconnaissance traduit un esprit de service et un amour désintéressé et rejaillit sur l’ensemble du diocèse anglican à Maurice. Ce n’est pas un titre honorifique et cela implique une rigueur de vie.

Comment avez-vous vécu ces deux derniers mois dans votre diocèse ?
Depuis l’annonce de ma nomination au mois de mai, je continue à assumer mes responsabilités d’évêque. Chaque dimanche, j’étais dans une paroisse pour présider une cérémonie de confirmation qui est une des grandes responsabilités de l’évêque. Il y a eu aussi ces dernières semaines des cérémonies d’investiture de laïcat et des visites paroissiales. Je suis très touché par les nombreux témoignages de reconnaissance des fidèles anglicans et des Mauriciens d’autres confessions religieuses.

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