MID: Un programme national de consommation et de production durable lancé sous peu

Pour inciter la population mauricienne à adopter un mode de vie durable et à développer le concept des 3R (Réduire, Réutiliser et Recycler), le ministère de l’Environnement et du Développement durable lancera prochainement un programme national de consommation et de production durable (« Sustainable Consumption and Production »). C’est ce qu’a annoncé le ministre de tutelle, Deva Virahsawmy, hier à Phoenix Beverages lors de la mise en opération officielle du tout premier broyeur de verre à implosion du pays.
« Suivant son engagement à sensibiliser la population mauricienne à la nécessité d’adopter un mode de vie durable et de développer le concept des 3 R – Réduire, Réutiliser et Recycler –, mon ministère se prépare à lancer, avec l’aide du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), un programme national pour la consommation et la production durable, communément appelé SCP (Sustainable Consumption and Production) », a déclaré Deva Virahsawmy. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable intervenait hier devant une cinquantaine de personnes, dont le Chief Executive Officer de Phoenix Beverages, Richard Wooding, venues assister à la mise en opération officielle du premier broyeur de verre à implosion de Maurice (voir encadré).
« Comme l’indique son nom, le programme SCP concernera aussi bien les consommateurs que les producteurs. Les industriels mauriciens auront donc un rôle important à jouer dans la mise en oeuvre de ce programme », a insisté le ministre. Deva Virahsawmy a salué l’acquisition d’un broyeur de verre à implosion par la Phoenix Beverages. « Cet équipement vient s’ajouter aux efforts des différentes unités de Phoenix Beverages d’améliorer la qualité de notre environnement. »
« L’événement d’aujourd’hui intervient à un moment opportun car nous célébrerons mardi prochain la Journée Internationale de l’Environnement, dont le thème cette année est “Économie verte : en faites-vous partie ?” », s’est réjoui Deva Virahsawmy. Le ministre a souligné l’importance que les opérateurs économiques mauriciens soient pleinement conscients des enjeux environnementaux et des menaces pesant sur notre pays en matière de changement et de déséquilibre climatique résultant de l’activité humaine.
Deva Virahsawmy a ainsi révélé que les Mauriciens produisent chaque jour environ 1 200 tonnes de déchets qui sont acheminés vers le centre d’enfouissement de Mare-Chicose, dont la capacité d’accueil est presque arrivée à saturation. « Le volume de déchets produit par chaque habitant était d’environ 340 kilos l’année dernière comparé à 240 kilos il y a une douzaine d’années », s’est-il alarmé.
Le ministre a ajouté que le broyeur à implosion, qui réduit à 90 % le volume des déchets de verre, est un procédé qui « répond parfaitement au concept de Maurice île Durable (MID) que promeut le gouvernement ». Il a aussi annoncé que le projet MID est arrivé à un stade avancé, avec la publication prochaine d’un plan stratégique de dix ans et d’un plan d’action de trois ans.
« À partir de là, nous procéderons à l’institution de structures institutionnelles et à l’encadrement légal nécessaire. Le prochain budget va prévoir la mise en oeuvre des principales mesures préconisées par les consultants afin que nous puissions enclencher ce vaste chantier dès l’année prochaine », a annoncé Deva Virahsawmy. « Le secteur privé sera appelé à travailler avec les autres acteurs de la vie socio-économique du pays, notamment le gouvernement, les ONG, les forces vives et la société civile en général, pour traduire dans le concret cette île Maurice Durable… »
Le CEO de Phoenix Beverages a pour sa part expliqué que le broyeur, acquis au coût de Rs 1,5 million, permettra de réduire de 90 % le volume de déchets de verre que sa compagnie génère en interne. « Au-delà d’une gestion de déchet en interne, nous voulons faire profiter cette technologie à nos clients et aux entreprises subsidiaires de GML. Nous les inviterons à disposer de leurs bouteilles de verre de façon écologique », a ajouté Richard Wooding. Il a ensuite invité le responsable des opérations techniques à Phoenix Beverages, Jean François Henri, d’expliquer le fonctionnement du broyeur.

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