POLITIQUE: Le ridicule ne tue pas. Autour de Divali.

Non, le ridicule ne tue pas. Ni leurs acteurs ni les spectateurs ou auditeurs.
Au nom du père, Au nom du fils…..
Nous n’invoquons pas ici le film de Jim Sheridan, Au nom du père (1993), tiré du livre, Proved Innocent. Le film fait référence au conflit nord-irlandais à travers un personnage brisé par l’injustice. Interrogatoires, inculpation de la famille, conditions d’emprisonnement du père et du fils dans la même cellule et dans la même prison que le véritable coupable, relations père-fils. Ce drame là est autrement plus grave. Rien à voir avec nos mises en scène locales, faux et vrai cinéma d’amateurs. De l’art pur de l’à-peu-près, à nous mettre en mémoire le livre de Raffaele Simone, Il Paese del Pressappoco, « Le pays de l’à-peu-près » (2005).
Nous n’invoquons pas non plus, ici, le roman d’Hervé Bazin, Au nom du fils (1960) pour tenter de décrypter ce qui se passe au niveau politique, de ce fameux engagement quand le pays est en danger et que les intérêts supérieurs priment sur les considérations personnelles.
N’empêche. Personne n’est dupe.
C’est la fête de Divali. Fête de la Lumière. Qui sera de nouveau confisquée par de douteuses associations du politique au divin, la conquête de la lumière sur l’ombre, du bien sur le mal. Nos chevaliers sont en marche. Nous assistons à de nouvelles Croisades. Avec les mêmes protagonistes. Héros déchus de notre imaginaire collectif.
Les mots, accrochés à des missions de nature divine pour le rôle de Premier Ministre, relevant de grands mythes fondateurs pour ceux du Président et autres Ministres, gardiens du temple de Maurice, refleuriront, nous feront sourire, faute de nous faire bondir.
Et c’est comme cela, d’outrage en outrage à notre dignité malmenée, que se faufilent des contre-courants, de petits soulèvements qui durent ou qui meurent, l’espace d’un matin.
N’empêche. Les tractations politiques en cours sont ignobles. Et nous rabaissent en tant que peuple. Nous avons encore une mémoire collective, faite de dignité et d’intelligence. Militants ou non, rouge, mauve ou orange, nous voulons un peu de retenue de la part de nos dirigeants. Nous ne sommes pas aussi abrutis que vous le pensez. Épargnez-nous des discours vides, qui vous enlèvent le peu de noblesse qui vous entoure encore. Laissez à la Fête de la Lumière toute sa portée religieuse ou philosophique. Sans récupération aucune.
Au nom du père, Au nom du fils…..
Au nom du Pouvoir et du Cynisme.

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