Pomponette, de plage à champ de bataille

Pomponette, petit écrin du Sud, est devenu, depuis quelques années, un véritable champ de bataille. Petit rappel des événements. C’est en septembre 2016 que commence toute l’histoire. Alors ministre du Logement et des Terres, Showkutally Soodhun privatise la plage de Pomponette pour céder un bail au groupe sud-africain Pelangi qui détient Clear Ocean Hotel and Resorts Ltd. Un groupe qui, depuis le début de l’année, connaît des déboires fi nanciers et qui a même été traduit en Cour pour non-paiement de loyer à Ébène.

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Face aux nombreuses zones d’ombre entourant ce projet hôtelier qui peine à sortir de terre, plusieurs activistes décident de monter au créneau, dont le Front Citoyens Libres de George Ah-Yan, ReA, GWF, CARES et AKNL qui en font leur cheval de bataille. S’ensuivront alors plusieurs années de combat juridique et médiatique. Le portefeuille ministériel du Logement et des Terres passé à Mahen Jhugroo, les choses ne s’améliorent guère et celui-ci ne répond pas aux questions parlementaires de l’opposition à ce sujet.

Par ailleurs, au cours de ces trois années, plusieurs actions citoyennes auront lieu, dont une “beach reconnection”, une “beach liberation” et une marche à Port-Louis, notamment “lamars disab” le 9 décembre 2017. Un véritable mouvement écologique émerge et séduit de nombreux Mauriciens. Autre événement ayant défrayé la chronique durant ce combat de longue haleine : l’opération kraz baraz à Pomponette le 1er mai 2018, où les clôtures installées par les promoteurs de Clear Ocean Hotel and Resorts Ltd avaient été mises à terre par les manifestants en signe de protestation contre le projet hôtelier dans cette partie de l’île. Suite à cela, autre polémique : David Sauvage, membre de ReA, avait été arrêté en février de cette année. Ce qui nous mène au 30 juin, où prend fi n le délai, soit le 3e émis par l’État à la compagnie… Pour rappel, en 2006, c’est sous le régime PTr/PMSD que la société Midas Acropoles avait eu le premier “lease agreement” sur cette plage. Depuis, il y a eu deux ministres du Logement, plusieurs scandales et toujours le même refrain…

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