Sécurité routière : Bodha fustige l’absence de la NTA sur la route

Des officiels de la National Transport Authority 22 morts de moins sur les routes (NTA) ne travaillent que pendant les heures de bureau, soit de 9h à 16h, alors qu’ils sont censés être sur la route le soir pour surveiller les véhicules en raison de certaines transactions louches. Le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, est très remonté contre cette façon de travailler. Il abordera ce sujet bientôt avec l’instance concernée.

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« Comment un régulateur peut arrêter de travailler à 16h ? » s’est demandé le ministre des Infrastructures publiques lors d’un atelier de travail organisé par son ministère sur les conventions de l’Union européenne sur la sécurité routière mardi matin à l’hôtel Hennessy Park, Ébène. Une question qu’il adressera au ministre qui s’occupe des affaires civiles.

Selon lui, les officiels de la NTA sont des « soldats de la sécurité routière ». Et d’exprimer sa « tristesse » en apprenant que ces derniers refusent d’effectuer des inspections à certaines heures. La NTA étant une instance régulatrice, il a demandé aux officiels présents de quelle manière ils pourront arrêter les voitures de 16h à 4h le lendemain s’ils ne sont pas sur le terrain. « Il y a une autre façon de conduire le soir. Ce n’est pas la même foule, ni les mêmes voitures, ni les mêmes activités », a-t-il dit. Aussi les officiels de la NTA doivent venir en renfort et aider les policiers sur les routes, soutient-il.

Selon lui, les officiels de la NTA « sont appelés à vérifier si les véhicules ont réussi leur test et sont pourvus de leur assurance ». Des contrôles routiers après les heures de bureau, ajoutet- il, seront une réalité pour ces officiels grâce aux amendements qui seront apportés à leurs heures de travail. Même les officiels de la TMRSU n’ont pas échappé aux critiques de Nando Bodha. « Vous êtes appelés à sauver des vies et non pas uniquement à faire le marquage routier ou installer des panneaux de signalisation », a-t-il dit.

Et d’ajouter que des amendements seront apportés aux lois « pour qu’ils atteignent un niveau international ». Il a également fait ressortir que grâce aux nouvelles lois, prévoyant notamment des amendes plus sévères, le nombre d’accidents a connu une baisse. « Les amendes plus fortes ont permis de réduire le nombre d’accidents » alors qu’il y a peu de temps encore, une personne sur deux mourait tous les deux jours sur nos routes. « Si nous devons appliquer des sanctions plus sévères dans d’autres domaines, nous le ferons », dit-il. Nando Bodha reconnaît que l’éducation est «la solution pour éviter les accidents » mais qu’il faudra néanmoins « du temps».

Par ailleurs, le marquage des routes sera remanié pour être d’un niveau international, le ministre Bodha précisant que la nouvelle route menant vers JinFei sera « l’exemple à suivre ». De janvier à ce jour, la police a répertorié 125 accidents, contre 147 à la même période l’année dernière, soit une baisse de 22 accidents. Quant au nombre de morts, il s’élève à 135, contre 152 à pareille époque en 2017.

Toutefois, selon les chiffres du chef inspecteur Bijaye Rambhursy, le nombre d’accidents jusqu’à la mi-2018 a été supérieur qu’à la mi- 2017, soit 20 de plus. « Les mesures qui ont été prises ont permis de faire baisser le nombre d’accidents », at- il dit. Parmi ces mesures figure la sensibilisation. Il note également une amélioration du comportement des automobilistes.

Par ailleurs, en ce mois de décembre, les contrôles routiers seront plus fréquents et les policiers plus nombreux sur la route. Selon Nando Bodha, le secteur des infrastructures publiques « nécessite des investissements massifs ». Le transport routier, estime-t-il, est un secteur qui apporte Rs 5 milliards de revenus grâce aux activités économiques. Au sujet des moto-écoles, dont certaines ont dû fermer leurs portes, Nando Bodha affirme qu’une restructuration est en cours.

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