DROGUE | Credibility Test pour “George”, Special Witness de la commission

  • Les révélations de lundi dernier au sujet du contenu mystérieux du sac à dos du Temwin Sok Samachar passées au peigne fin par une escouade policière
  • Le décryptage des Sim Cards du téléphone cellulaire de ce témoin, placé sous protection policière, a atteint un stade avancé

En confiant le Temwin Sok Samachar, aussi connu sous le nom de code “George”, aux mains du directeur général de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU), le Deputy Commissioner of Police Choolun Bhojoo, lundi, le président de la commission d’enquête, l’ancien juge de la Cour suprême Paul Lam Shang Leen, a pris une double assurance. Ainsi, dans un premier temps, la commission d’enquête a préféré laisser à l’ADSU la responsabilité de procéder à la vérification et contre-vérification des révélations accablantes de ce « man from inside » de la mafia de la drogue que ce soit sur le Modus Operandi du réseau de trafiquant ou sur les opérations de blanchiment de fonds. En parallèle, le Special Witness devra subir un Credibility Test grandeur nature, mené par l’ADSU. Entre-temps, en raison des risques à la sécurité de ce témoin, des dispositions spéciales ont été prises en vue d’assurer sa protection le temps que se déroule l’enquête de l’ADSU et ses ramifications.

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Ainsi, le témoin Sok Samachar, qui a fait des révélations de taille à la commission d’enquête sur la drogue concernant un important réseau à Maurice, est “séquestré” dans un lieu gardé secret, dont seulement trois membres de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) sont au courant. Des anciens aux Casernes centrales ont vite dressé un parallèle avec le témoin vedette de la commission Rault où Raffick Peerbaccus, trafiquant repenti, avait fourni des preuves « beyond reasonable doubt » menant au démantèlement du réseau de trafiquants de drogue vers la fin des années 80 en marge de la commission Rault. À la lumière de l’exercice de vérification des informations sur le terrain et des recoupements des secrets livrés par le Forensic Auditing des SIM Cards, les premières arrestations sont à prévoir.

Le Special Witness George est accompagné en permanence lors de ses différents déplacements, et sa famille jouit également des mêmes facilités. Ce dispositif a été mis en place par les Casernes centrales suivant les instructions du président de la commission Paul Lam Shang Leen après la séance de lundi. Il s’avère que le témoin vedette ne fait pas confiance à certains policiers qui, selon lui, seraient de mèche avec des caïds en prison. Sans rappeler cette perquisition de l’ADSU à son domicile au lendemain de ses premières révélations, à la mi-octobre. C’est la raison pour laquelle une poignée d’officiers seulement sont autorisés à lui parler.

« So moral for. Li pe kolabore avek la polis. Pou ena bann devlopman biento », expliquent des sources autorisées. En dépit des renseignements sensibles à la disposition de la police sur un important réseau de drogue, un courant au sein de l’ADSU n’a pas caché son irritation sur la lenteur des procédures. « Ki pe atann pou aret zot ? Pe atann zot kit pei ale ! » Mais, la hiérarchie au sein de la brigade antidrogue rassure en soutenant que ceux impliqués font déjà l’objet d’une surveillance de la Field Intelligence Unit (FIU).

Par ailleurs, les Casernes centrales auraient été mises en présence d’informations accablantes à l’effet qu’un deuxième caïd en prison, Curly Chowrimootoo, aurait ourdi un complot en vue d’éliminer le président de la commission Paul Lam Shang Leen, l’assistant surintendant de police Hector Tuyau, le commissaire des prisons Vinod Appadou, et le Premier ministre Pravind Jugnauth. Le plan est que les personnes ciblées doivent être éliminées avant la fin de l’année et des armes seront fournies à ceux qui acceptent d’exécuter le contrat.

Ce trafiquant de drogue aurait avoué à ses proches collaborateurs que la commission d’enquête sur la drogue gênait ses activités, avec des gardes-chiourmes véreux qui refusent de les aider désormais. Ces informations sont prises au sérieux par la police, d’autant plus que le nom du chef du gouvernement est cité parmi les cibles. La police a démarré une enquête discrète sur le terrain pour recueillir le maximum d’informations sur ce sujet.

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