Échiquier politique : Kick off électorale !

Pravind Jugnauth à Rivière-du-Rempart : « Mo souete Macarena pa poltron… »

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  • Le leader du MSM dit attendre Navin Ramgoolam de pied ferme aux prochaines législatives
  • « Nou pe demar nou kanpagn parsiel n° 7 ek nou pou ena nou kandida », déclare le leader du MSM

Le Premier ministre et leader du Mouvement socialiste militant (MSM) Pravind Jugnauth a tiré à boulets rouges sur le leader du Parti travailliste (Ptr) Navin Ramgoolam, au congrès politique hier soir à Rivière du Rempart, au collège Universal. « Mo souete Macarena pa poltron ek vinn mat avek mwa an fas », a-t-il laissé entendre en signe de défi à son adversaire direct pour les prochaines élections générales. Le leader de l’alliance MSM-ML a avancé que « le PTR, c’est l’illégalité », se référant aux batailles légales remportées par le gouvernement, notamment face à Betamax ou encore CT Power. Il a traité le leader du Mouvement militant mauricien (MMM) Paul Bérenger « d’escroc intellectuel » et n’a pipé mot sur le Parti mauricien social-démocrate (PMSD).

Le Premier ministre et leader du MSM Pravind Jugnauth a principalement critiqué le Ptr ainsi que son leader Navin Ramgoolam lors de son discours hier soir à Rivière du Rempart. « Mo espere Macarena pa enn poltron ek mat avek mwa an fas », a laissé entendre le leader du MSM sur un ton défiant l’ancien Premier ministre. Pravind Jugnauth a demandé à ceux présents « de comparer ses deux ans et demi à la tête du pays et le règne du Ptr durant quazorze ans ». Selon lui, les travaillistes « finn fer krim avek sa pei-la » en citant comme exemple le contrat Betamax, accordé à « bofrer minis » ou encore l’affaire CT Power en alléguant qu’un financier malaisien avait financé les rouges en 2005 contre une promesse de décrocher un contrat à Maurice. Il a dressé une comparaison entre sir Anerood Jugnauth – qui, selon lui, a investi le financement politique obtenu dans son parti, le MSM – et la présence des coffres-forts dans la maison du leader du Ptr. « Pa kouma Ramgoolam enn Premie minis ki gard kas parti so lakaz anba matla. Kont labank pena. Dolar anpakte dan sak plastik », a soutenu Pravind Jugnauth. À son sens, le Ptr « c’est l’illégalité ».

Par ailleurs, le leader orange a critiqué la gestion des dossiers comme Terre Rouge-Verdun ou encore celui de Bagatelle Dam. Et d’ironiser que « si Ptr o pouvwar, lesiel tom lor nou latet ». Pravind Jugnauth a affirmé que son gouvernement a mis les quatre coins du pays en chantier et qu’il vise à améliorer la qualité de vie de chaque citoyen mauricien. « Zame nou pou les zot tombe. Nou pou pran zot pli kont » en faisant référence à l’augmentation de la pension de vieillesse. « Eski ou pou al pran sime bann dimounn ki ti dir pa pou kapav ogmant pansion. Eski ou panse ki lavenir ou zanfan meyer ek nou ou bien avek Macarena? » s’est demandé le PM. Prenant pour cible Navin Ramgoolam, le leader du MSM a avancé que « liem li pe deklar li bandi, li gounda latet ziska lipie, enn boug koumsa pe dir ou li ki pou dirize ».

 

 

Navin Ramgoolam à Montagne Longue : « Bizin sanksyonn traizon Lalyans Lepep »

  • Le leader du Ptr : « 675 000 personnes avaient voté pour SAJ en tant que PM; un seul a choisi Pravind Jugnauth, son père ! »
  • Shameem Korimbocus, présent à Montagne-Longue, a salué Navin Ramgoolam à la fin du meeting

A Montagne-Longue, où le Parti travailliste organisait son deuxième congrès régional après celui de Pointe-aux-Sables, Navin Ramgoolam a demandé à l’électorat de « sanctionner la trahison des Jugnauth » (père et fils). « 675 000 personnes ont voté pour sir Anerood Jugnauth comme Premier ministre, mais une seule personne a choisi Pravind Jugnauth, son papa. C’est un trahison commise faite à la conscience et que l’électorat doit sanctionner », a-t-il lancé.

Le congrès s’est déroulé en plein air devant une ancienne “filling station”, où était présente une bonne assistance. Le leader du Ptr était d’ailleurs sur l’estrade bien avant que ne débute le congrès. Pour Navin Ramgoolam, « les jours du gouvernement MSM-ML-transfuges sont comptés ». Ce gouvernement est, selon lui, « responsable de quatre développements majeurs : l’industrie des scandales, celle de la corruption, celle du népotisme et celle la drogue ». Il poursuit : « De plus, en guise de développement, le gouvernement a endetté lourdement le pays et chaque citoyen a aujourd’hui une dette de Rs 300 M sur sa tête. » Par contre, il se dit « fier » de la construction de la route Terre-Rouge Verdun initiée sous son gouvernement. « Sans cette route, il n’y aurait pas eu de centre sportif de Côte-D’Or. Alors que cette route a été construite en 19 mois, il a fallu cinq ans à l’actuel gouvernement pour combler 200 mètres de route », a-t-il ironisé.

Il est revenu sur les « manquements » lors des Jeux des îles de l’océan Indien, avec un Stade George V, dit-il, « transformé en mare, alors que la piscine de Côte-D’Or n’était même pas chauffée ». Selon lui, « nou pou fer zot rann lapel sa lane-la mem », faisant ainsi allusion à l’organisation des élections avant fin 2019. Selon lui, les élections « sont derrière la porte ».

A Montagne-Longue, où le Parti travailliste organisait son deuxième congrès régional après celui de Pointe-aux-Sables, Navin Ramgoolam a demandé à l’électorat de « sanctionner la trahison des Jugnauth » (père et fils). « 675 000 personnes ont voté pour sir Anerood Jugnauth comme Premier ministre, mais une seule personne a choisi Pravind Jugnauth, son papa. C’est un trahison commise faite à la conscience et que l’électorat doit sanctionner », a-t-il lancé.

Le congrès s’est déroulé en plein air devant une ancienne “filling station”, où était présente une bonne assistance. Le leader du Ptr était d’ailleurs sur l’estrade bien avant que ne débute le congrès. Pour Navin Ramgoolam, « les jours du gouvernement MSM-ML-transfuges sont comptés ». Ce gouvernement est, selon lui, « responsable de quatre développements majeurs : l’industrie des scandales, celle de la corruption, celle du népotisme et celle la drogue ». Il poursuit : « De plus, en guise de développement, le gouvernement a endetté lourdement le pays et chaque citoyen a aujourd’hui une dette de Rs 300 M sur sa tête. » Par contre, il se dit « fier » de la construction de la route Terre-Rouge Verdun initiée sous son gouvernement. « Sans cette route, il n’y aurait pas eu de centre sportif de Côte-D’Or. Alors que cette route a été construite en 19 mois, il a fallu cinq ans à l’actuel gouvernement pour combler 200 mètres de route », a-t-il ironisé.

Il est revenu sur les « manquements » lors des Jeux des îles de l’océan Indien, avec un Stade George V, dit-il, « transformé en mare, alors que la piscine de Côte-D’Or n’était même pas chauffée ». Selon lui, « nou pou fer zot rann lapel sa lane-la mem », faisant ainsi allusion à l’organisation des élections avant fin 2019. Selon lui, les élections « sont derrière la porte ».

Navin Ramgoolam est revenu sur l’appellation de « bandit » portée contre lui par l’alliance gouvernementale. « Nelson Mandela avait lui aussi été traité de tous les noms par le gouvernement réactionnaire d’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid. Il avait fait l’objet de toutes sortes de menaces, mais il avait affirmé que s’il fallait mourir, il mourrait, mais qu’il ne céderait pas et qu’il ne baisserait pas la tête devant les réactionnaires. (…) L’enjeu des prochaines élections est simple : il faut un gouvernement qui pratique la rupture. »

Il a dénoncé le gouvernement qui, selon lui, « agit comme la Gestapo et s’attaque à la liberté d’expression », citant ensuite les cas d’un entrepreneur, de journalistes, du pilote d’Air Mauritius Patrick Hofman – qui a été  interdit de séjour à Maurice, ainsi que de dirigeants du Ptr « qui avaient été arrêtés pour avoir manifesté pour une bonne cause ». Il a également cité le cas de Shameem Korimbocus, qui a été arrêté et déporté de Dubaï « sans que le gouvernement n’intervienne ». Il a ensuite rappelé qu’il avait été arrêté une première fois à la suite de l’intervention de Showkutally Soodhun.

Navin Ramgoolam a finalement rappelé qu’il y a 52 ans, la circonscription No 4, où se tenait le congrès hier, « avait voté en faveur de l’indépendance », invitant ainsi les électeurs de cette circonscription à « bien utiliser leur vote lors des prochaines élections en mettant le MSM dans la poubelle de l’histoire ».

Anil Baichoo a accusé le gouvernement actuel de « n’avoir pas fait grand-chose comme projets de développement routier ». Selon lui, la seule route construite à l’initiative du gouvernement « a été celle créée dans le sud, au coût de Rs 620 M ». Et de rappeler que la construction du métro léger sous le gouvernement travailliste avait été estimée à Rs 24,8 milliards.

Arvin Boolell, intervenant à son tour, a observé que le MSM organisait un “mela” à Rivière-du-Rempart et a estimé qu’après la dissolution du Parlement, « beaucoup de parlementaires ne pourront pas marcher dans la rue ». Il s’est dit convaincu que le Ptr remportera l’élection partielle dans la circonscription No 7 « si toutefois elle devait être organisée ». Il a adressé une mise en garde contre les « informations toxiques » qui seront diffusées par le gouvernement durant la campagne électorale et a estimé que Navin Ramgoolam « symbolise l’unité nationale ».

Shakeel Mohamed s’est de son côté longuement appesanti sur ce qui est arrivé à Shameem Korimbocus à Dubaï et comment son enfant est devenu « une victime innocente » dans cette affaire. Pour lui, le pays « a affaire à des dirigeants qui n’ont pas de sentiment ».

Mireille Martin, active dans la circonscription No 4, a  dit son « étonnement » que les membres du gouvernement « sont les seuls à ne pas savoir qu’il pleut à Curepipe » et qu’il faut  « s’assurer que l’eau circule librement, au lieu de se transformer en piscine ».

Kalyanee Juggoo a déploré le fait qu’il n’y ait eu « aucun grand projet d’Infrastructure à Montagne-Longue ». Elle a cité en exemple l’hôpital que le gouvernement avait voulu fermer, mais qui a fait l’objet d’une première phase de rénovation. « Malheureusement, le gouvernement n’a jamais entrepris la deuxième phase. » A noter que le congrès d’hier était présidé par Patrick Assirvaden.

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