Nouvelle Cour suprême : L’immeuble de 10 étages déjà complété

  • « We are ahead of schedule », soutient K. N. Sharma, general manager de la NBCC India, compagnie responsable du projet
  • La sécurité de l’immeuble, avec l’option de “screening”, à l’agenda des prochaines réunions

Les travaux dans le cadre de la construction de la nouvelle Cour suprême s’accélèrent. Le coulage de dalle pour le dernier niveau de cet immeuble de 10 étages a été complété le 7 janvier. La dernière phase de travaux en béton ayant été achevée, les ouvriers s’attellent désormais au “finishing process” du bâtiment, qui devra être livré, selon le contrat, le 24 août prochain. Le general manager de la NBCC India, compagnie responsable des travaux, souligne qu’ils sont « well ahead the schedule ». L’immeuble commencera à avoir un coup esthétique dès le mois prochain en raison des travaux sur les façades externes. Autre aspect qui sera à l’agenda des prochaines réunions entre le judiciaire et un comité mis sur place pour se pencher sur les logistiques : la question de la sécurité. Le judiciaire est à la recherche d’un système de “screening” des visiteurs.

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La construction du nouveau bâtiment, qui a débuté il y a presque 10 mois et qui abritera toutes les divisions de la Cour suprême – à savoir les tribunaux civils, pénaux, commerciaux, familiaux et de médiation, le juge en chef et les chambres des juges ainsi que l’administration –, est sur la bonne voie. La “contractual finish” de l’immeuble est prévue le 24 août et, selon le general manager du site, « we are ahead the schedule ». Les ouvriers, qui sont au nombre de 450, s’attellent à la finition du bâtiment. Ils en sont au stade de câblage pour l’électricité et autres dispositions. « The expected work has been completed and we are doing finishing work. All the workers are from India who has given a grant of 30 M USD for this project. It is the first time we are going to have such a state of the art building in Mauritius », dit-il. « Il y a désormais tout l’aspect de l’aménagement, le “furnishing” et de logistiques à déterminer », soutiennent ceux responsables du projet. La compagnie Landscope se charge du suivi des travaux afin de s’assurer que tout se fait selon la maquette proposée.

Au niveau du judiciaire, ce sont M. S Luchanah et Lindsay Luckhoo qui sont responsables du dossier. Ces derniers ont effectué une “site visit” hier pour faire un constat du progrès des travaux. Ils se rencontrent chaque quinzaine pour faire le suivi. À noter que le moindre matériel de construction, allant même jusqu’aux denrées des ouvriers, est fourni par le gouvernement indien. Si de l’extérieur, ce sont uniquement les ouvriers indiens à l’œuvre qui sont visibles, tout un bloc administratif a été aménagé à l’intérieur pour le suivi des travaux.

« Digital display »

Au fur et à mesure que le bâtiment commence à prendre forme, le judiciaire se retrouve dans une meilleure position de peaufiner la maquette et les nouvelles facilités qui seront introduites. Le bâtiment abritera quelque 25 “court rooms” et chaque juge aura sa salle d’audience spécialisée alors que la pratique actuelle, les “court rooms” sont partagées. L’on annonce aussi l’affichage électronique des procès en cours. Ainsi, une personne qui arrive en cour pourra au rez-de-chaussée déjà prendre connaissance des informations concernant leur procès. Sur le tableau, s’afficheront des détails sur le statut des procès fixés pour le jour.

Devant chaque tribunal, il y aura également un “digital display” des procès en cours. Ce nouveau bâtiment sera doté de nouvelles technologies et sans oublier des structures pour permettre aux personnes âgées ou ceux souffrant d’un handicap de se déplacer. Pour l’exercice de transfert, les “ushers” et “court officers” seront parmi les premiers à prendre place dans ce nouvel environnement. L’exercice de migration du système ainsi que les dossiers débutera dans quelques mois. « Se zis dimounn ek ordinater ki pou demenaze. Pou ena tou laba », soulignent les “court officers”.

Par ailleurs, un aspect essentiel, qui sera abordé dans les prochaines réunions, est la sécurité de l’immeuble. L’on envisage de mettre sur pied un système dernier cri afin d’avoir un meilleur contrôle de tout le va-et-vient dans le bâtiment. Le judiciaire vise un système de “screening” des visiteurs et de ceux qui ne font pas partie du personnel. À l’actuelle Cour suprême, ce sont les policiers, postés à l’entrée, qui s’occupent du va-et-vient dans l’enceinte de la cour. Un poste de police a été aménagé à l’entrée même de la nouvelle cour pour un meilleur contrôle. Après être passés au poste de police, les usagers de la cour seront directement dirigés à la réception, qui promet une atmosphère grandiose avec une structure d’eau au centre. À noter que la bibliothèque de la Cour suprême continuera à occuper ses locaux dans l’ancien bâtiment. À ce jour, aucune décision n’a été prise quant à l’avenir de l’actuel bâtiment de la Cour suprême, qui date de 1850 et qui nécessite certes un certain entretien.

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