TELFAIR GATE – COVID-19 EMERGENCY PROCEDURES : Le GM de la STC sous caution pour corruption et révoqué

Jonathan Ramasamy inculpé sous PoCA par l’ICAC pour ses connexions avec Pack & Blister et Bo Digital en allouant des contrats de l’ordre de Rs 142 millions

- Publicité -

Le beau-frère Vinay Appanna, alias Rudy, rattrapé sous FIAMLA pour blanchiment de Rs 38 millions suite à un transfert bancaire de Bo Digital de Deepak Bonomally à AV Techno-World Ltd

Guerre sournoise entre la STC et la Santé quant au remboursement de Rs 512 millions avancées pour financer les achats de médicaments pendant le Lockdown

Patrick Assirvaden (PTr) réclame la révocation immédiate de tous les membres du Board de la STC

Quelque huit mois après les premières révélations sur les dessous des COVID-19 Emergency Procedures avec un montant d’un peu plus de Rs 1 milliard, soit exactement Rs 1 040 519 412, la State Trading Corporation Bid Rigging Network sous la tutelle du ministère du Commerce s’est écroulée. Ainsi, l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) a complété une première série d’inculpations provisoires des protagonistes ayant bénéficié de ces pratiques frauduleuses en pleine période de Lockdown. Le General Manager de la State Trading Corporation, Jonathan Ramasamy, et son beau-frère, Vinay Appanna, aussi connu sous le nom de Rudy, directeur d’AVTechno-World Ltd sont en liberté provisoire depuis hier avec leur arrestation par l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) après les précédents cas impliquant Deepak Bonomally à la tête de Bo Digital Co Ltd et des contrats de fourniture d’équipements médicaux de Rs 308 millions, cela sans dépenser un sou, de Bissoon Mungroo, un Die Hard de la vieille garde du MSM, avec des contrats à la société Gitanjali et Kistnah Jagannada Reddi de Red Jewels. L’autre volet de l’enquête de l’ICAC sur le démantèlement de ce réseau de corruption en marge de la pandémie de COVID-19 pourrait se révéler délicat dans la mesure où le point central devra être axé sur les autorités ayant donné le feu vert à ces transactions douteuses ou encore le Mastermind de ce système de Bid Rigging.

À la troisième convocation au QG de l’ICAC et en prélude à tout nouveau déballage devant le tribunal de Moka lors de l’enquête judiciaire sur le meurtre de l’agent du MSM de Quartier-Militaire/Moka (No 8), Soopramanien Kistnen, alias Kaya, avec les contrats alloués par la STC passés à la loupe et l’assignation formelle de Vinay Appanna à témoigner, les dés ont été jetés. Ainsi, Jonathan Ramasamy, le No 1 de la STC a dû fournir une caution de Rs 200 000 et une reconnaissance de dettes de Rs 500 000 suite à sa comparution devant le tribunal de Rose-Hill.
Le No 1 de la STC, qui a été révoqué de ses fonctions hier, est accusé du délit de Public Official Using his Office for Gratifications sous les clauses 7 (1) et 83 de la Prevention of Corruption Act. Le délit aurait été commis entre le 3 avril et le 25 juin 2020 avec l’allocation de contrats d’approvisionnement de médicaments et d’équipements médicaux pour lutter contre la pandémie de COVID-19.

Dans le cas de Jonathan Ramasamy, ce dernier a été pris en flagrant délit de connexion avec Bo Digital Co Ltd de Deepak Bonomally et de Pack & Blister pour des contrats d’une valeur globale de Rs 142,5 millions « in breach of procurement procedures and without carrying out relevant diligence exercises which the said Jonathan Ramasamy had a duty of care ».

De son côté, Vinay Appanna a été épinglé sous les dispositions de la Financial and Anti-Money Laundering Act, notamment les clauses 3 (1) (b), 6 (3) et 8. Entre avril et juin 2020, toujours en période de confinement, le beau-frère du General Manager de la STC, en tant que directeur d’AV Techno-World Co Ltd, s’était retrouvé en possession d’une somme de Rs 38 004 343.26 suite à un transfert bancaire opéré par la société Bo Digital Co Ltd, qui avait bénéficié de contrats de la STC pour un montant de Rs 308 millions.

L’ICAC est d’avis que « the said sum in whole or in part, directly or indirectly represented the proceeds of a crime and where he, the said Vinay Appanna, had reasonable grounds for suspecting that the said property was derived, in whole or in part, directly or indirectly from the crime ». Toutefois, à ce stade de l’enquête, aucune indication n’a transpiré quant à l’existence de Suspected Transaction Reports émanant des banques commerciales engagées dans ces transactions ou encore si la Banque de Maurice aurait initié des enquêtes à ce sujet.

Indépendamment des conclusions de cette étape de l’enquête de l’ICAC, une guerre sournoise oppose la STC, qui avait agi en tant que Paying Agent pour les COVID-19 Emergency Procedures, au gouvernement central, et en particulier le ministère de la Santé. Une somme de Rs 512 millions, avancée par la STC, est au cœur de ce litige. L’Audit de la STC exige des explications sur ces dépenses ne faisant pas partie du budget de cette instance.

Les réclamations formelles de la STC en vue de recouvrer ces Rs 512 millions, soit presque la moitié du budget pour COVID-19, sont contestées par le ministère de la Santé, qui ne veut rien entendre pour assurer ce remboursement. Le ministère aurait fait comprendre à la direction de la STC, qu’il faudra aller chercher au plus haut échelon du gouvernement vu que ces dépenses avaient été sanctionnées au niveau du National COVID-19 Committee sous la présidence du Premier ministre, Pravind Jugnauth.
Affaire à rebondissements dans les jours à venir…

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -