Crash d’avion en Iran: début de la délicate évacuation des corps

Selon la télévision d’Etat Irib, un pilote des équipes de secours a dit avoir vu « des corps dispersés autour de l’avion », précisant que l’épave se trouvait à environ 4.000 mètres d’altitude dans le Mont Dena.

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Les secours iraniens ont commencé à atteindre mardi l’épave d’un avion de ligne qui s’est écrasé dimanche avec 66 personnes à bord dans une zone de haute montagne, mais l’évacuation des corps s’annonce longue et périlleuse.

L’avion ATR de la compagnie iranienne Aseman Airlines, qui effectuait une liaison entre Téhéran et la ville de Yasouj, dans le sud-ouest du pays, s’est écrasé dimanche dans les monts Zagros pendant une tempête de neige.

Après deux jours de recherches rendues difficiles par la neige et le brouillard, un hélicoptère a finalement repéré mardi matin, à la faveur d’une éclaircie, une pièce de l’épave avec le logo de la compagnie. Mais la topographie des lieux complique l’accès au site.

« Des crevasses profondes et dangereuses (…) ont empêché les hélicoptères d’atterrir », a déclaré Ghafoor Rastinrouz, directeur du centre médical régional, à l’agence de presse Irna. « Les corps doivent être portés à bout de bras jusqu’au pied de la montagne, ce qui prendra du temps », a-t-il expliqué.

Des images prises depuis l’hélicoptère ont montré un morceau de l’épave enfoncé dans la neige à flanc de montagne, alors que les autorités ont averti que le mauvais temps devait revenir mercredi.

Une centaine d’alpinistes ont gravi la montagne depuis lundi et des équipes ont été hélitreuillées près du site du crash.

« Peu à peu, ils ont atteint la zone et rassemblent les corps », a déclaré Shahin Fathi, du Croissant-Rouge iranien, à la télévision d’Etat. « Comme nous approchons du coucher du soleil et que les hélicoptères ne pourront plus voler, les équipes resteront sur place cette nuit et nous essaierons d’augmenter le nombre d’équipes demain, même si c’est très difficile », a-t-il indiqué.

Le chef de l’équipe du Croissant-Rouge, Mohammad Hossein Kobadi, a déclaré à Irib que les hélicoptères pouvaient déposer du matériel sur le lieu de l’accident mais que les vents violents rendaient le travail « très dangereux et difficile », avec un risque d’avalanche.

– Flotte vieillissante –

Parti de Téhéran dimanche matin, le bimoteur à hélices – en service depuis 1993 – assurait la liaison entre la capitale et Yasouj, à environ 500 km au sud. Il a disparu des écrans radar pendant une tempête de neige alors qu’il approchait de sa destination.

Le Bureau (français) d’études et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) a annoncé l’envoi de trois enquêteurs et conseillers techniques, qui doivent arriver mardi.

L’accident a ravivé les inquiétudes sur la sécurité aérienne en Iran, exacerbées ces dernières années par les sanctions internationales imposées à la République islamique.

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