Safer Internet Day : en moyenne un compte Facebook pour chaque deux Mauriciens

  • Le ministre Sawmynaden met en garde contre la hausse des cas de sextorsion en hausse dans le pays
  • Cybercriminalité : plus de 500 cas rapportés en un an au MAUCORS

En 2012, les Mauriciens avaient ouvert 300 000 comptes sur Facebook, mais ce chiffre a plus que doublé pour atteindre aujourd’hui 761 000 sur ce réseau social pour le territoire mauricien. Ces chiffres ont été évoqués hier par Yogida Sawmynaden, ministre des TIC, dans le cadre du Safer Internet Day lors d’un séminaire destiné aux étudiants à Moka.

- Publicité -

Le ministre a précisé que les cas de sextorsion sont en hausse dans le pays depuis ces dernières années et que plusieurs cas ont été rapportés à la Computer Emergency Response Team of Mauritius (CERT-MU), impliquant des jeunes et des adultes.

Yogida Sawmynaden, face aux étudiants qui partagent des détails intimes de leur vie et des photos privées sur Internet, a ensuite insisté sur le fait que « you should not engage in any sort of activity online where your privacy and specially intimacy is compromised ».

Il poursuit : « I’m saying this with immense concern as sexting cases are also resported at CERT-MU where youngsters are sharing their intimate and private pictures with their so-called boyfriends and eventually these same boyfriends share these pictures among their peers and the images does not take long to propagate online. So beware all youngsters… never post any compromising image of yourself no matter to anyone. »

S’agissant des offenses liées aux réseaux sociaux, le ministre a rappelé qu’il y a un point de contact pour rapporter ce genre de cas au sein de son ministère, soit le Mauritian Cybercrime Online Reporting System (MAUCORS).

Celui-ci traite de différents crimes tels que le harcèlement en ligne, le piratage, le cyberintimidation, le sextorsion, le vol d’identité, les escroqueries et autres fraudes. Selon le ministre, le MAUCORS s’est avéré être « un succès » depuis son lancement, car il a traité plus de 500 cas en un an.

Le ministre a expliqué qu’aujourd’hui les jeunes passent une large partie de leur temps sur les réseaux sociaux pour le “streaming” de vidéos, le “chat” ou encore le partage d’informations. Il a poursuivi que presque tous les jeunes sont connectés aux réseaux sociaux, soit Facebook, Instagram, YouTube ou Whatsapp.

« Nous ne voulons pas être négatifs sur les réseaux sociaux et les nouvelles technologies qui comprennent des avantages multiples, mais nous devons nous assurer de ne pas exposer nos enfants aux dangers d’Internet », a expliqué Yogida Sawmynaden. Il a dit que la façon de communiquer « a beaucoup évolué » avec les jeunes et les enfants partageant des images et des détails intimes avec des centaines, voire des milliers de « so-called friends… many of whom they have never even met ».

Le ministre explique de plus qu’une « telle attitude les expose aux personnes malveillantes », car les criminels ciblent de plus en plus les jeunes. Internet est devenu, dit-il, un puissant outil pour exploiter et attaquer les plus jeunes.

« The biggest dangers of all here are paedophiles and predators lurking online anonymously targeting youngsters. It has been observed that youngsters who are most vulnerable to online predators are those who are already troubled at home or in their daily environment as they don’t have a good relationship with a trusted adult », a-t-il expliqué.

Dans ce contexte, le ministre a fait appel à la contribution des enseignants pour la sensibilisation des jeunes. Il a également lancé un appel aux parents pour contribuer à sensibiliser leurs enfants sur ces dangers.

Par ailleurs, Joanne Esmyot, directrice du National Computer Board, et Anand Soburrun, président du même organisme, ont également pris la parole. Les deux ont mis l’accent sur l’importance de la sensibilisation. La première nommée a souligné que « c’est notre responsabilité à tous de protéger nos informations personnelles et de ne pas les divulguer sur les réseaux sociaux ».

Et d’ajouter : « Nous devons nous respecter nous-mêmes et aussi respecter les autres. Si chacun de nous devient responsable, nous pourrons limiter les cyber incidents. »

Pour sa part, Anand Soburrun, a évoqué la révolution industrielle et la transformation digitale, soulignant les efforts du NCB sur les aspects liés à l’utilisation de la technologie, notamment dans les villages et centres communautaires.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -