13ES Jeux Africains – I Cyclisme : La belle moisson d’Aurélien de Comarmond

À seulement 21 ans, Aurélien de Comarmond est entré dans l’histoire du cyclisme mauricien en remportant, aux Jeux africains au Ghana, six médailles, soit une en or, deux en argent et trois en bronze. Une performance qui a confirmé les excellentes dispositions du coureur curepipien.

- Publicité -

À son palmarès, une médaille d’or à l’épreuve du relais mixte, une deuxième place chez les U23 sur le critérium, une troisième place au général sur la même épreuve, une autre médaille de bronze sur le contre-la-montre individuel et finalement un podium sur le chrono par équipes. Le contrat est donc pleinement rempli pour celui que le peloton surnomme Aurex.

C’est d’ailleurs un coureur tout fier de lui qui a répondu à nos questions. D’ailleurs, de la France, tout près de la ville de Bordeaux, où il se trouve actuellement, il tient d’abord à remercier tous ceux qui ont soutenu la sélection mauricienne dans son périple ghanéen. « Nous avons reçu des messages d’encouragement. Ça nous touchait vraiment et je pense qu’on doit un grand merci à tous ceux qui ont eu une pensée pour nous », dit-il.

Le coureur, qui évoluait sur deux tableaux — élite et U23 — est donc reparti d’Accra avec six médailles dans ses valises. Un exploit pour celui qui s’est mis très sérieusement au vélo il y a moins de cinq ans. « En face de nous, il y avait de gros moteurs. Personnellement, je ne m’y attendais pas. Mais on s’est tous donnés à fond pour obtenir de tels résultats », dit le coureur.

Véritable passionné de sport, il s’est essayé à plusieurs disciplines avant de se fixer sur le vélo. Sa carrure rappelle celle d’un rugbyman, sport qu’il a d’ailleurs pratiqué pendant un moment. « J’ai joué au foot, au rugby aussi. Mais j’ai commencé à faire du vélo quand j’ai réalisé que j’aimais vraiment le fait de rouler. » De plus, son père, Arnaud, lui aussi licencié du VCJCC, l’a un peu influencé dans son choix. Mais il ne s’est pas vu imposer cette discipline. « C’est quand j’ai commencé à faire des résultats que je m’y suis mis un peu plus sérieusement. »

Aujourd’hui, le coureur a pris du coffre. Déjà, en 2022, il annonçait la couleur en remportant une étape sur le Tour de La Réunion. Lui-même se décrit comme un bon coéquipier, dépendant des circonstances de la course. « Mais je suis avant tout un puncheur et un sprinteur. »

Les Jeux africains finis, il se concentre désormais sur la suite de la saison. Il parle du Tour d’Algérie, que la sélection mauricienne pourrait disputer. « Les Jeux africains ont été un bon test pour le début de saison. Mais les objectifs se situent plus loin dans l’année. » Il pense notamment au Tour de Maurice, au championnat de l’océan Indien, que Maurice accueillera vers le mois de mai et aux championnats de Maurice sur route. Autant d’épreuves qu’il souhaite disputer sous le maillot. « C’est dans la deuxième partie de la saison que les objectifs sont plus grands. Par exemple, il y aura les championnats du monde et les championnats d’Afrique, deux gros objectifs. »

Depuis le début de l’année, il évolue sous les couleurs de la formation française Top 16, classée en élite 2, pas loin de Bordeaux. Une décision motivée par l’envie de passer professionnel dans un proche avenir. « C’est vraiment mon souhait le plus cher. Mais si je ne reçois pas d’offres intéressantes d’ici à la fin de l’année, j’aviserais de la suite. »

Si sur son vélo il peut aller parfois très vite, il sait aussi prendre son temps pour atteindre ses objectifs. D’ailleurs, il avoue que c’est une situation paradoxale. « Quand je veux quelque chose, je le veux très vite, sinon je me lasse. Mais j’ai appris à patienter. C’est comme pour le vélo. Les résultats n’arrivent pas tout de suite. Il y a des mois, parfois des années de travail pour obtenir des résultats. »

 

Légendes 2 photos

Ref photo cyclisme Aurélien de Comarmond.jpg

Six médailles continentales, un exploit qui entre dans les annales de la petite reine mauricienne

Ref photo Comarmond/Tour Réunion.jpg

Aurélien de Comarmond compte à son palmarès une victoire d’étape sur le Tour de La Réunion en 2022

 

BOXE

Fabrice Valérie v. Lubabalo Lusizi ce soir à 23h

Fabrice Valérie, 21 ans, le seul pugiliste mauricien encore en action dans ces 13es Jeux africains, jouera pour une place en finale de la catégorie -51 kg ce soir (23h à Maurice). Victorieux du Botswanais Otukile Rajab Mahomed au premier round par arrêt de l’arbitre, samedi, le jeune protégé de Josian Lebon, retourne à la Bukom Arena d’Accra et croise les gants avec le Sud-Africain Lubabalo Lusizi.

« L’adversaire n’est pas un foudre de guerre. Fabrice (Valérie) doit s’appliquer dès le premier round. Il peut tenir sa place en finale qui sera au programme vendredi », prévient Josian Lebon. Déjà assuré d’une médaille, Fabrice Valérie veut transformer le bronze en or.

À noter que Niven Chemben (-57 kg), l’autre Mauricien engagé dans ce tournoi de boxe, a échoué au pied du podium lundi, battu par le Nigérian Dolapo Omole, un boxeur professionnel qui s’est déjà qualifié depuis novembre dernier (TQO de Dakar) pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.

 

TRIATHLON

Le podium était si proche pour les Mauriciens

Les triathlètes mauriciens, pourtant habitués à performer en Afrique, n’ont pu rendre une belle copie cette fois. En effet, Julie Staub n’a pu faire mieux qu’une cinquième place dans une épreuve dominée par les Sud-Africaines Vicky Van der Merwe, vainqueure en 1h04’29 et Ashleigh Williams, deuxième en 1h06’41. La Mauricienne a bouclé l’épreuve en 1 h 10’59.

De son côté, Laurent L’Entêté a pris la sixième place de la course, alors que le Sud-Africain Nicolas Quenet remportait l’épreuve en 57’36 devant le Marocain Badr Siwane et ses 58’09. Le Sud-Africain Dylan Nortje boucle le podium en 59’16. Rémy Gérard a pris la neuvième place de cette même épreuve en 1h02’43.

Rappelons que Laurent L’Entêté, 28 ans, et Julie Staub, 38 ans, sont tous les deux en quête d’une qualification pour les JO de Paris 2024. Ils doivent se fier de la règle du « New Flag » qui privilégie les points comptant pour le classement mondial, où le concerné doit figurer parmi les 180 meilleurs mondiaux et être le premier triathlète africain dont le pays n’est pas directement qualifié pour les JO. L’Entêté est actuellement 125e mondial. Il a un point de retard sur l’Égyptien Ismail Siefeldeen. Ce duo disputera le ticket pour Paris 2024 lors des championnats d’Afrique en Égypte en avril et sur les coupes continentales avant la date butoir du 27 mai.

La tâche de Julie Staub, qui occupe une 266e place aux World Triathlon Rankings, est beaucoup plus difficile pour voir la capitale française.

 

LUTTE

John Léopold devra repasser

L’aventure ghanéenne aux 13es Jeux africains n’aura pas été concluante pour les deux lutteurs mauriciens John Léopold et Céleste Vilbrun. Eux qui effectuaient leur baptême du feu dans ces Jeux continentaux n’ont pas atteint leur objectif, soit de récolter le maximum de points olympiques en vue de Paris 2024.

John Léopold, 21 ans, qui concourrait chez les moins de 57 kg, a signé une première victoire contre l’Angolais Seko Miguel Mungu avant d’atteindre le dernier carré du tournoi sur tapis vert, son adversaire égyptien Ben Hatchem Tarik ne s’étant pas présenté. Opposé à un autre Égyptien en demi-finale, le lutteur rodriguais a été battu à la régulière. Repêché pour disputer la médaille de bronze, John Léopold a encore été battu, cette fois par le Sénégalais Omar Faye.

Céleste Vilbrun a trouvé la compétition dans la catégorie des 76 kg encore plus rude, car elle s’est fait battre d’entrée par la Tchadienne Gassida Godah Samsia. John Léopold a maintenant rendez-vous aux championnats d’Afrique en Égypte du 21 au 24 mars. Une place en demi-finales sera synonyme de qualification pour les JO à Paris en juillet.

 

Athlétisme

Rosun quatrième au javelot

Comme nombre de ses coéquipiers de l’équipe nationale d’athlétisme, la lanceuse Jessika Rosun a terminé au pied du podium au concours du javelot. Le tartan de l’Université du Ghana porterait-il malchance aux athlètes mauriciens ? On serait tenté de le croire après la performance de Jessika Rosun, qui a échoué à la quatrième place de son concours, comme notamment Liliane Potiron et Jérémie Lararaudeuse avant elle.

Le concours a été remporté par la Sud-Africaine Jo-Ane van Dyk. Avec son lancer à 60,80 m, elle établit par la même occasion un nouveau record des Jeux. À la deuxième place, on retrouve sa compatriote Jana van Schalwyk, avec une performance de 57,64m. L’Ougandaise Joyce Josephine Lalam a pris la troisième place, avec 57,01 m à son compteur, établissant par la même occasion un record national. La Mauricienne, elle, échoue à 50,75 m.

À mesure que les jours passent, les chances de médaille s’amenuisent. Aujourd’hui, on suivra la prestation de Jean-Ian Carré au lancer du marteau, tout comme celle de Noa Bibi dans les phases préliminaires du 200 m.

 

 

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -