Abus sexuel : Une dizaine d’enfants confirment le « modus operandi » de Sorefan

– Le Maintenance Officer d’une école spécialisée à Forest-Side arrêté pour le viol allégué d’une élève (17 ans) mentalement instable

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Une dizaine d’enfants de l’École des Sourds, victimes d’attouchements allégués de l’orthophoniste Ibrahim Sorefan (24 ans), ont participé à un exercice de reconstitution des faits, hier, en présence d’enquêteurs du poste de police de Barkly et du Scene of Crime Office. Cet exercice a été filmé pour les besoins de l’enquête.

Les mineurs ont confirmé le mode opératoire du suspect qui avait un bureau au sein de l’établissement pour mener sa thérapie. Par le truchement des enseignants spécialisés communiquant en langue de signe, les petits ont expliqué que c’est dans cette pièce que se déroulait leur calvaire. Même si une victime devait suivre la classe avec un autre enseignant, le suspect venait la récupérer pour la thérapie. Ainsi, il n’y avait pas plus d’un enfant à la fois avec lui.

Les enfants ont confirmé que l’orthophoniste leur demandait de se déshabiller et faisait des attouchements sur leurs parties intimes. Des fois, il leur demandait d’attraper ses parties privées. Selon la police, les différentes versions des enfants semblent se corroborer d’autant plus qu’ils n’étaient jamais ensemble en présence du suspect.

Ibrahim Sorefan n’a pas beaucoup parlé lors de son interrogatoire. Il a nié les accusations portées contre lui et devait évoquer un coup monté des élèves car il serait très exigeant dans son travail. Sauf que les enquêteurs ne croient pas trop à cette thèse, étant donné que les victimes n’ont pas le même âge et se trouvent dans des classes différentes.

L’orthophoniste reste en détention préventive après son inculpation au tribunal de Rose-Hill pour le délit de Causing child to be sexually abused. Un médecin de la police l’a examiné, vendredi, et considère qu’il est en mesure de faire face à un interrogatoire. Il se pourrait que d’autres charges soient ajoutées à son dossier, à la lumière de l’examen de son portable et des appareils informatiques saisis par la police.

De son côté, l’équipe du chef inspecteur Moorghen de la police de Barkly estime que l’enquête pourrait prendre plus de temps que prévu car les victimes souffrent de handicap. Un enseignant de l’école doit se libérer pour assister ces dernières à donner leurs versions en langue de signe. En plus, les enquêteurs doivent prendre en compte tous les paramètres pour les besoins d’enquête.

Par ailleurs, l’équipe du Sub-Inspector Mandary de la police de Curepipe a arrêté un Maintenance Officer d’une école spécialisée et d’un foyer d’accueil à Forest-Side pour le viol d’une élève (17 ans) qui est mentalement instable. La Brigade pour la Protection de la Famille s’est rendue à l’hôpital Victoria le 3 juin pour visiter la victime, placée en observation. Elle était enceinte de dix semaines. La mineure n’était pas en mesure d’expliquer explicitement comment elle s’est retrouvée dans cette situation, malgré le soutien et les efforts d’un psychiatre et d’un psychologue. Au fil des jours, elle a commencé à donner quelques informations et le nom d’un certain Gérard a été cité. La police a fait le lien avec l’entourage de la victime et elle a procédé à l’arrestation de Gérard L. (49 ans) qui est employé dans cette école spécialisée.

Lors de son interrogatoire jeudi soir, cet habitant de Cité Attlee a nié les faits. Néanmoins, il a été placé en cellule au centre de détention de Vacoas. Une accusation provisoire de viol a été retenue contre lui au tribunal de Curepipe, vendredi. La police se trouve dans une situation assez complexe concernant ce cas à cause de la déficience mentale de la victime. En plus, cette dernière ne parle pas trop. Les autorités vont rendre une décision au sujet de sa grossesse, tenant compte de sa santé physique et mentale. Entre-temps, l’enquête policière se poursuit sous la supervision de l’ASP Earally.

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