Accusé de sodomie, un Français acquitté

La magistrate Wendy Rangan, siégeant en Cour intermédiaire, a rendu un verdict d’acquittement en faveur d’un Français d’une trentaine d’années. Ce dernier était poursuivi pour acte de sodomie, en violation de l’article 250 (1) du code pénal.
Le ressortissant français avait rencontré la plaignante sur un site de rencontre et ils devaient se fiancer le 20 juin 2015. Il était arrivé à Maurice le 15 juin et le couple devait loger dans un appartement loué à Grand-Baie. Toutefois, selon la plaignante, le 17 juin, l’accusé l’aurait agressée sexuellement et l’aurait laissée dans l’appartement pour aller chez une ex-copine.
Le Français a pour sa part confirmé avoir eu une relation à distance pendant trois mois avec la plaignante avant de décider de venir à Maurice pour se fiancer. Il a toutefois soutenu que le jour des faits allégués, il avait eu une dispute avec elle à propos d’argent et qu’il avait quitté l’appartement à 22 h 30 pour se rendre chez une ex-copine à Cassis. Il ajoute qu’après leur dispute, ils se sont souvent parlé au téléphone pour clarifier les choses mais qu’à un moment donné la plaignante l’a menacé de le poursuivre sous une charge de sodomie s’il ne lui versait pas une somme de Rs 30 000.
Dans l’énoncé de son jugement, la magistrate a relevé plusieurs contradictions dans les dépositions de la plaignante, « thereby undermining her credibility ». Alors que la jeune femme avait été examinée six jours après les faits allégués, l’ex-chef du département médico-légal de la police, le Dr Satish Boolell, a indiqué à la cour que s’il y avait eu acte de sodomie, il y aurait eu des séquelles même après deux semaines. De plus, la cour a statué qu’il n’y avait pas de preuves démontrant que c’est un acte de sodomie qui avait provoqué l’apparition d’hémorroïdes chez la jeune femme. La magistrate devait aussi prendre en considération le témoignage de l’ex-copine du Français, qui est venu confirmer l’alibi qu’il était chez elle le jour des faits allégués car il avait eu une dispute avec la plaignante. De ce fait, la magistrate a décidé d’accorder le bénéfice du doute au Français.

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