ACNOA — SÉMINAIRE DES SECRÉTAIRES GÉNÉRAUX (OUVERTURE): Lassana Palenfo tire la sonnette d’alarme

La cérémonie d’ouverture du 29e séminaire des secrétaires généraux de l’Association des comités nationaux olympiques africains (Acnoa) a été marquée par une sortie en règle du président de cet organisme. Au Centre de Conférences de Grand-Baie hier matin, Lassana Palenfo a dressé un tableau sombre du sport africain, mais a tout de même préconisé des solutions, surtout dans l’optique de la préparation des prochains Jeux Olympiques de Rio.
« Pardonnez-moi d’être aussi vindicatif et agressif. Vous savez que ce n’est pas dans mes habitudes et dans mon tempérament d’être aussi impulsif, mais la situation l’exige. Le sport africain est montré du doigt. Négativement », a-t-il déclaré. Les exemples n’ont pas manqué pour expliquer sa prise de position. En premier lieu, la prestation décevante des sportifs africains aux Jeux Olympiques de Londres. « 40 médailles en 2008, nous en comptons seulement 34 à Londres. C’est une dégringolade », affirme l’homme fort de l’Acnoa.
Puis, la fermeture brutale du village olympique africain de Londres. Si le village avait bien fonctionné lors des dix premiers jours, il a été par la suite fermé brutalement sans que l’Acnoa et ses responsables n’en soient informés. La faute, selon Lassana Palenfo, revenant au prestataire Pixcom avec qui un accord avait été passé pour la réalisation concrète du village.
« Nous avons été victimes de Pixcom qui a trahi notre confiance. On oubliera Pixcom et sa malhonnêteté, mais on retiendra hélas que l’Acnoa au plan des responsabilités de cet échec », regrette Lassana Palenfo. Ce dernier s’est également dit déçu de l’attitude de quelques sportifs africains, notamment des Camerounais et des Congolais, qui ont déserté le village olympique.
Le président de l’Acnoa s’est aussi élevé contre la prise de position du Conseil Supérieur des Sports en Afrique (CSSA) concernant l’organisation des prochains Jeux d’Afrique. Si une première réunion en Érythrée n’avait pu être tenue faute de quorum, une autre réunion organisée à Brazzaville n’avait réuni que le Congo et le CSSA. « Seuls le Congo et le CSSA ont décidé de préparer les prochains Jeux. De quel droit ? » s’est demandé Lassana Palenfo, qui a ainsi parlé « d’usurpation pure et simple. »
Afin de redresser la barre, le président de l’Acnoa a préconisé quelques solutions, notamment la révision des statuts de cet organisme afin de le faire devenir l’autorité du sport africain et l’élaboration d’un programme sportif autour de cinq axes forts, à savoir le sport et la paix, le sport et les femmes, le sport et les jeunes, le sport et la formation, et le sport de haut niveau.
Les différents comités olympiques seront ainsi appelés à présenter des projets sur ces thèmes avant mars de l’année prochaine. De plus, un programme de communication ambitieux et novateur devra être élaboré pour reconstruire l’image de l’Acnoa. Le but ultime, selon Lassana Palenfo, étant la conquête de médailles aux prochains Jeux Olympiques.

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