AFFAIRE BAL KOULER : L’ACP Heman Jangi à la barre des témoins

L’ancien ministre de l’Environnement et député de la circonscription No 9 (Flacq/Bon-Accueil), Raj Dayal, a comparu en Cour intermédiaire hier matin dans le cadre du procès qui lui est intenté pour “bribery by public official” sous l’article 4 (1) (a) (2) de la Prevention of Corruption Act (POCA). Précédemment, Me Gavin Glover SC, l’avocat de Raj Dayal, avait logé une motion pour qu’une déposition de son client au CCID lui soit communiquée. Dans le cadre de cette motion, qui a été renvoyée au 9 août en l’absence de Me Glover hier, l’ACP Heman Jangi sera appelé à la barre des témoins.
Alors que les débats étaient prévus aujourd’hui, la défense a obtenu un renvoi, le leading Counsel, Me Gavin Glover, SC, étant souffrant. Lors de la dernière audience, Me Glover avait fait état d’un document que l’ICAC n’avait pas envoyé au bureau du DPP. Me Glover devait souligner que la commission anti-corruption était « bien au courant » de l’existence d’un document, libellé OB 277/16, au bureau du CCID et qu’il n’avait pas été envoyé au bureau du DPP. Il s’agit en effet d’une déposition que Raj Dayal avait consignée au CCID le 26 mars 2016, indiquant qu’il était victime d’un complot.
La défense reproche à l’ICAC de n’avoir pas fait parvenir ce document, appelé “conspiracy file” par Me Glover, au bureau du DPP. Dans le cadre de cette motion, la défense a fait appel à quatre témoins, notamment des représentants de la bibliothèque nationale, de l’IBA et de l’ICTA. L’ACP Heman Jangi, qui représentera le commissaire de police, sera aussi appelé à la barre des témoins.
Par ailleurs, la défense débattra aussi de la motion « trial by the press » contre Raj Dayal. Rappelons qu’il est reproché à l’ancien ministre d’avoir sollicité un pot-de-vin de Rs 1 million de l’homme d’affaires Patrick Soobhany le 26 mars à son bureau, à Port-Louis, pour l’achat de 50 “bal kouler” pour les célébrations de la fête Holi, et ce en échange d’un permis EIA pour un projet de morcellement à Gros-Cailloux. Une bande sonore faisant état de cet « arrangement » entre l’homme d’affaires et Raj Dayal à son bureau avait été remise à l’ICAC. Raj Dayal a plaidé non-coupable.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -