AFFAIRE BOSKALIS: Raymond Lagesse admet n’avoir pas tout révélé à l’ICAC

Dans le cadre du procès intenté à Siddick Chady et Prakash Maunthrooa dans l’affaire Boskalis, le témoin Raymond Lagesse a dû faire face à un « contre-interrogatoire oppressif », qui lui aurait fait admettre qu’il n’avait pas été « honnête » envers l’ICAC lors de son interrogatoire à Dubaï.
Siddick Chady et Prakash Maunthrooa, respectivement ancien Chairman et ex-directeur de la Mauritius Ports Authority (MPA), font face à un procès en Cour intermédiaire pour corruption et entente délictueuse. Hier, lors de l’audition de Raymond Lagesse, le directeur de Mechanical Transport Ltd, celui-ci devait admettre, lors du contre-interrogatoire de Me Roshi Badhain, qu’il n’avait « pas révélé toute l’histoire » lors de son interrogatoire à Dubaï, notamment le fait qu’il y avait eu des visites privées effectuées au domicile de Siddick Chady. Raymond Lagesse devait souligner que Prakash Maunthrooa, le deuxième accusé, « était intervenu » lorsque la finalisation du contrat de travaux de dragage dans le port par la MPA se faisait attendre. Selon lui, il n’avait pas évoqué ces visites chez Siddick Chady en 2008 car une clause de son contrat avec la firme hollandaise Boskalis lui interdisait d’évoquer les affaires de la compagnie.
Par ailleurs, à la suite du contre-interrogatoire serré de Me Roshi Badhain, l’avocat de Raymond Lagesse, Me Hervé Duval, devait intervenir pour faire part à la magistrate Wendy Rangan du « contre-interrogatoire oppressif » de son client. Il a soutenu que le contre-interrogatoire de la défense visait à provoquer un argument, ce qui est contraire à la pratique en droit pénal. L’audience avait aussi été marquée par de fréquentes objections de Me Rashid Ahmine, représentant la poursuite, après certaines questions de Me Roshi Badhain.
Pour rappel, Siddick Chady, ancien président de la MPA, est poursuivi sous l’article 7 (1) de la Prevention of corruption Act (POCA), qui traite du délit de « public official using his office for gratification ». Il lui est reproché d’avoir versé des pots-de-vin à plusieurs compagnies étrangères, dont la firme hollandaise Boskalis, après que cette firme ait obtenu un contrat de dragage du Canal Anglais dans le port en 2006. Siddick Chady est représenté par Me Said Toorbuth.
Prakash Maunthrooa, ancien directeur de la MPA, est pour sa part accusé de complicité dans cette affaire. Il lui est reproché d’avoir organisé une rencontre entre Siddick Chady et un représentant de la firme hollandaise pour obtenir ledit contrat. Les faits se seraient produits entre le 1er août 2006 et le 12 avril 2007. Ce dernier est représenté par Me Roshi Badhain.

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