AFFAIRE GRO DEREK : Hayeshan Madarbaccus campe sur sa version des faits

Hayeshan Madarbaccus, ancien steward du Mauritius Trochetia, qui a bénéficié de l’immunité pour témoigner dans le procès intenté à Rudolph Derek Jean Jacques et Bruno Wesley Casimir pour trafic de drogue, est confronté depuis jeudi aux dépositions  données à la police ainsi que les allégations faites envers ces membres d’un important réseau de trafic de drogue, dont Gro Derek serait le parrain. Acculé par les avocats de la défense, Hayeshan Madarbaccus maintient sa version des faits. Il confirme en cour que c’est bien Gro Derek qui lui avait donné des instructions pour qu’il transporte la drogue de Madagascar à Maurice. Il nie de ce fait avoir impliqué les deux accusés pour « sauver sa peau ». Hayeshan Madarbaccus indique que, suite à son arrestation, il s’est repenti, affirmant avoir dit « toute la vérité » à la police, et ce lorsqu’il a été contre-interrogé par Me Deepak Rutnah, l’avocat de Gro Derek.
Lorsqu’il a été contre-interrogé par Me Chetan Baboolall, un des avocats de Bruno Casimir, Hayeshan Madarbaccus a campé sur sa version, réitérant le fait qu’il avait dit toute la vérité quand il a incriminé les deux accusés. Confronté au fait qu’il ne s’était pas rendu à la police après l’arrestation de Seewoosing Dayal, le témoin à charge a répondu qu’il « attendait son tour » et qu’il était « content d’avoir été arrêté » car il avait « mesuré la gravité » du délit et les lourdes conséquences de ses actes. Devant le fait que sa version ne concordait pas avec celle de Seewoosing Dayal, soit que le dernier nommé avait donné un tout autre chiffre concernant le nombre de bouteilles utilisés pour dissimuler la drogue, Madarbaccus devait répondre qu’il ne pouvait savoir combien de bouteilles Bruno Casimir avait remis à Dayal mais que, pour lui, « le compte était bon ». Par ailleurs, lors du contre-interrogatoire, Me Baboolall a indiqué à Madarbaccus qu’il était « impossible » qu’il ait pu contacter Bruno Casimir au téléphone pour qu’il récupère la drogue alors qu’il était en haute mer à bord du Trochetia, soit à plus de 15 000 mètres nautiques des côtes d’Albion. Selon l’avocat, il n’y aurait pas de réseau téléphonique à une telle distance. Le procès se poursuit lundi.

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