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Affaire Kusraj Luchigadoo : Une proche accusée de faux serment devant les assises

Le procès de Kusraj Luchigadoo pour trafic de drogue, instruit devant les assises, reprendra en janvier avec l’audition des témoins. Toutefois, c’est le témoignage d’une proche, soit Varsha Bumma, la cousine de l’épouse du trafiquant de drogue présumé, qui a fait des vagues devant les assises lorsqu’elle a changé de version concernant l’alibi de Kushraj Lutchigadoo, le 27 février 2018. Elle a été arrêtée et fait désormais face à une accusation provisoire de “giving misleading evidence in court”.

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Kusraj Luchigadoo et un dénommé Saheer Dilmohamed font face à un procès pour trafic de drogue devant les assises. Soit pour l’importation de Rs 35 M de drogue synthétique. Le lundi 22 novembre, lors de l’audition des témoins, Varsha Bumma, la cousine de l’épouse de Kusraj Luchigadoo, avait été appelée à la barre. Témoin de la poursuite, elle était alors confrontée à sa dernière déclaration faite à l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) en 2018, après l’arrestation de Kusraj Luchigadoo.

Dans sa déclaration à l’ADSU, elle vient expliquer que Kusraj Luchigadoo était avec elle dans une “guest house” le 27 février 2018. Elle avait alors donné un alibi à Kusraj Luchigadoo ce jour-là alors que l’ADSU reproche à Kusraj Luchigadoo d’avoir été à Ébène pour prendre livraison d’une quantité de méthamphétamine avec un certain Frédéric Annea, employé dans une compagnie de fret à l’aéroport, qui bénéficie de l’immunité dans cette affaire et fait office de “star-witness”. Quelque temps plus tard, elle donne une nouvelle déclaration à l’ADSU où elle se rétracte et vient dire que Kusraj Luchigadoo n’était pas avec elle le 27 février 2018.

Cependant, lors de sa déposition devant les assises le 22 novembre, Varsha Bumma devait revenir sur sa première déclaration à l’ADSU et dire qu’elle était bien avec Kusraj Luchigadoo. Et d’expliquer qu’elle a donné son second “statement” par force, cela malgré la présence de son homme de loi.

Après sa déposition devant les assises, le DPP devait demander à la police d’enquêter sur le témoignage de la trentenaire, du fait qu’elle aurait menti en cour. Elle a alors été interpellée par la police puis placée en détention. Elle fait face à une accusation provisoire de “giving misleading evidence in Court”. La poursuite lui reproche d’avoir induit la cour en erreur concernant l’alibi de Kusraj Lutchigadoo, en venant dire qu’il était en sa compagnie le 27 février 2018, alors qu’il ne l’était pas. Les débats pour la demande de mise en liberté conditionnelle de Varsha Bumma auront lieu le lundi 29 novembre.

Une enquête pour faux serment en cour qui pourrait mener la police à interroger de nouveaux suspects pour un éventuel cas de complot. Selon les informations obtenues des milieux concernés, un cousin de Varsha Bumma, beau-frère de Kusraj Luchigadoo, qui avait quitté le pays en 2018 pour ne jamais revenir, serait aussi dans le collimateur de l’ADSU. Son nom a été cité lors de l’enquête policière et lors du procès devant les assises. Il serait considéré comme le « cerveau » derrière ce business d’importation de drogue. L’intervention d’Interpol a été recherchée pour localiser ce nouveau « suspect ».

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