AFFAIRE QUINZE CANTONS : Deux cautions de Rs 75 000 pour le PC Wohedally

Provisoirement inculpé pour incitation à la haine raciale et pour avoir saccagé des tentes lors de la fête Maha Shivaratree, le constable Mahabood Wohedally a fait une nouvelle demande de remise en liberté sous caution. La Bail and Remand Court a consenti à sa requête ce matin contre deux cautions de Rs 75 000 chacune et une reconnaissance de dettes de Rs 300 000.
Le Police Constable Mahabood Wohedally (alias Nasroul), fils de Cassam Wohedally (alias Cassam Zulu), a comparu hier devant la Bail and Remand Court (BRC) à Port-Louis où il a fait une nouvelle demande de remise en liberté. La magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing a décidé ce matin dans son ruling que le policier pouvait bénéficier de la liberté conditionnelle. Mahabood Wohedally devra cependant fournir deux cautions de Rs 75 000 chacune et signer une reconnaissance de dettes de Rs 300 000.
La magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing a demandé à Mahabood Wohedally de donner une adresse fixe où la police pourra à tout moment le contacter. Le policier suspendu de ses fonctions a alors déclaré qu’il habitera chez son père à Quinze-Cantons, à Vacoas. La BRC lui a imposé un couvre-feu de 18 h à 7 h. Il devra également se rendre au poste de police de Vacoas sur une base quotidienne .
La cour a affirmé qu’elle a étudié toutes les preuves de l’avocat de Mahabood Wohedally, Me Mamade Bocus. Elle a estimé que le prévenu ne pourra interférer avec les témoins comme l’a déclaré Me Anuradha Ramphul de la poursuite. La magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing a indiqué que deux autres affaires contre le policier sont « questionable ». Elle a aussi  pris en compte le fait que le constable s’est rendu à la police de son plein gré.
Le policier se trouve en détention préventive suite aux incidents du 15 février à Quinze-Cantons lors du pèlerinage de Grand-Bassin. Il est provisoirement accusé d’incitation à la haine raciale et d’avoir saccagé des tentes lors de la fête de Maha Shivaratree. La première tentative de l’homme de loi du policier, Me Mamade Bocus, pour remettre son client en liberté conditionnelle avait été un échec. La magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing après l’objection de la police devait le renvoyer en cellule.
Devant la même instance hier, Me Mamade Bocus a formulé une nouvelle requête en soutenant qu’il y a eu une évolution dans d’autres affaires où son client était impliqué. L’homme de loi a expliqué que la victime présumée dans deux des trois autres affaires criminelles dont fait l’objet Mahabood Wohedally, a envoyé une lettre au Commissaire de Police (CP), au Directeur des poursuites publiques (DPP) et à Cassam Zulu pour leur faire savoir qu’elle ne voulait plus aller de l’avant. Un statement aurait été consigné au Central Criminal Investigation Department (CCID) par Siddick Jhugroo, la victime présumée, pour faire état de son intention de se rétracter. S’agissant de l’autre affaire, le plaignant aurait, selon l’avocat, déposé une plainte devant le Complaints Investigation Bureau (CIB) alléguant qu’il avait été contraint d’impliquer Mahabood Wohedally par des policiers.
Ce policier est actuellement sous le joug d’une suspension depuis quelques mois. La police le soupçonne d’être à la tête d’un groupe d’individus qui auraient endommagé des banderoles à Quinze-Cantons, à Vacoas dans le cadre de la fête Maha Shivaratree. Une salle verte aménagée pour les pèlerins se rendant à Grand-Bassin a aussi été saccagée.

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