AFFAIRE RAMGOTEE : La motion de « no case to answer » rejetée

Le juge Benjamin Joseph siégeant en Cour d’assises a rendu son Ruling sur la motion « no case to answer » présentée par la défense dans l’affaire du meurtre des belles-soeurs Jhurry. Se basant sur les faits et le déroulement du procès durant ces deux dernières semaines, il a statué que c’est aux membres du jury de trancher. Il a ainsi rejeté la motion.
Le procès s’est poursuivi avec le « case for the defence ». L’accusé Avinash Ramgotee a été la première personne appelée à la barre des témoins. Il est revenu sur les événements, déclarant que « le MCIT m’avait forcé à signer une déclaration donnée sous pression ».
Lors de son Ruling ce matin, le juge est revenu sur les arguments avancés par la défense et la poursuite au sujet de cette motion. Il s’est appuyé sur le principe que si la Cour estime qu’il y a suffisamment de preuves, il faut laisser les membres du jury décider de la crédibilité des preuves et des témoignages présentés lors du procès. Dans cette optique, le juge Benjamin Joseph a conclu que « there is no substance in the motion of no case to answer », rejetant ainsi la demande de la défense. Aussitôt le Ruling connu, l’avocat de la défense Me Siv Pottaya indiqué qu’il procédera avec le procès de la défense ainsi que les témoignages. L’accusé Avinash Ramgotee a été la première personne à être appelée à la barre. Répondant aux questions de son avocat sur son âge et ce qu’il faisait au moment du crime, il a répondu qu’il est aujourd’hui âgé de 30 ans. À l’époque, il avait 22 ans et était étudiant en troisième année de génie civil à l’Université de Maurice. Il a fréquenté le Collège Royal de Port-Louis. Interrogé sur sa toute première déposition, qu’il avait faite à la MCIT le 12 janvier, Avinash Ramgotee devait déclarer que ce jour-là, il avait informé les officiers de la MCIT qu’il n’avait aucune intention de donner une déposition en l’absence de son homme de loi, mais ces derniers l’ont forcé à le faire. « Je n’étais même pas au courant de ce qui avait été écrit dans la déposition, j’ai été forcé de parler et de raconter ce qui s’est passé et par la suite de signer le document », a-t-il dit. Avinash Ramgotee a aussi demandé à la Cour de voir l’original de ces dépositions, où, dit-il, il y a deux signatures, la première arrêtée à moitié et la deuxième complétée. « I was hesitating », a-t-il soutenu.
L’accusé a par la suite confirmé qu’il a donné au total quatre dépositions. Il a aussi expliqué comment il a pu dans sa déposition confirmer l’heure exacte à laquelle il est arrivé devant la maison des Jhurry. Il a ainsi expliqué que c’est en arrivant devant la porte des Jhurry qu’il a entendu des bruits provenant de la télévision. Il aurait ainsi aperçu le film qui jouait, un film dont il se rappelait bien, selon lui, car il l’avait regardé la veille. Répondant aux questions de Me Pottaya sur les objets saisis chez lui, notamment un CD contenant des notes sur l’anatomie humaine ainsi qu’un article de presse y relatif, Avinash Ramgotee a déclaré qu’il a étudié la science jusqu’à la Form V au collège car c’était obligatoire pour un élève qui aspirait à une carrière scientifique. Pour ce qui est de l’article de presse, il a souligné que cet article figurait déjà dans un magazine que lui et ses amis d’université avaient conçu. L’accusé est aussi revenu sur le moment où il était à l’hôpital, décrivant l’état dans laquelle il était. Il a aussi identifié le short qu’il portait ce jour-là.
La séance a repris avec le contre-interrogatoire de l’accusé par la poursuite.

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