AFFAIRE RAMGOTEE : La scène du crime passée au peigne fin

La Cour d’Assises a entendu ce matin deux autres témoins dans le cadre du procès d’Avinash Ramgotee. À la barre, le sergent Roodranath Ramoo, draftman ayant rédigé le plan de la scène du crime, et le sergent Rabindranath Salabee, du SOCO, ont donné des détails précis sur la maison des Jhurry, où les corps d’Indira et d’Asha ont été retrouvés dans une marre de sang. Ils se sont attardés sur des mesures relevées sur les lieux, les traces de pas tachés de sang et l’état de la maison après le crime.
Le sergent Roodranath Ramoo, le premier témoin appelé à la barre, est celui qui avait situé les différentes locations et dressé le plan de la scène du crime ainsi que les divers endroits où se serait rendu l’accusé en quittant la maison des Jhurry à Lallmatie. Il était présent sur les lieux le 1er février 2006 en présence d’Avinash Ramgotee et de Jaidev Jhurry, dont l’épouse et la soeur étaient les victimes de ce crime. La poursuite a lors de l’interrogatoire ce matin posé plusieurs questions au sergent Ramoo quant aux distances qui séparent la maison des Jhurry et les endroits avoisinants où se serait rendu Avinash Ramgotee lorsqu’il a été pourchassé, allègue-t-il, par son oncle Rajesh Ramlogun. Le sergent a aussi donné des détails sur la topographie et l’état de l’endroit où Avinash Ramgotee aurait pris la fuite pour échapper à son oncle. Selon le témoin, c’était dans un champ de canne où il y avait aussi des rochers et de l’herbe. Il a qualifié l’endroit comme étant of « uneven ground ».
Un autre témoin, un policier du SOCO, le sergent Rabindranath Salabee, est celui qui avait examiné la scène du crime. Il a expliqué qu’il était présent sur les lieux vers 23 h et avait pu remarquer lors de l’examen que toutes les portes et les fenêtres étaient fermées à clé, à l’exception des portes de la cuisine et celle de l’entrée principale. Il a expliqué qu’en entrant il a trouvé un premier cadavre, celui d’Indira Jhurry, allongé sur le dos dans le salon. Suivant des traces de pas qui étaient tâchées de sang, il a trouvé un deuxième cadavre dans la salle à manger, celui d’Asha Jhurry, qui était elle allongée sur le ventre portant des blessures sur la jambe et partout sur le corps. Le policier du SOCO a pris six photographies de ces traces de pas qui se trouvaient près du cadavre. Selon lui, ces traces pourraient être celles du meurtrier. Donnant des détails précis sur la maison des Jhurry après ce crime, le sergent Salabee a indiqué que dans différentes pièces, notamment dans la chambre à coucher, dans la cuisine ainsi que dans la salle à manger, il a trouvé les portes des armoires ouvertes et des objets éparpillés sur le sol. Il avait même relevé des empreintes sur deux ustensiles trouvés éparpillés dans la chambre à coucher. Ces empreintes avaient été envoyées au FSL à des fins d’analyse. L’une était d’Asha Jhurry alors que l’autre, selon le sergent, était illisible.
Lors du contre-interrogatoire, l’avocat de la défense, Me Siv Pottaya, est revenu sur les traces de pas tâchées de sang photographiées par le sergent. À un moment, Me Pottaya l’a interrogé sur la présence de deux traces de pas du pied droit alors que celles du pied gauche étaient manquantes. Le sergent devait répondre que dans certains cas, les traces de pieds ne vont pas apparaître si les footwear ont été enlevés. Me Siv Pottaya lui a répondu que « I put it to you that these photographs do not represent the truth ». « It is the truth », a rétorqué le sergent Salabee. La séance a repris dans l’après-midi.

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