AFFAIRE TOOFANY : Le sergent Persand et le constable Raggoo libérés sous caution

Le sergent Vikash Persand et le constable Joshan Raggoo, tous deux répondant d’une charge provisoire de meurtre dans le cadre du décès d’Iqbal Toofany survenu le 2 mars 2015 alors qu’il était sous la responsabilité de la CID de Rivière-Noire, ont été libérés sous caution à la Bail and Remand Court (BRC). Les constables Vincent Gaiqui et Jean-François Numa connaîtront quant à eux le verdict de la cour le 21 avril.
Cinq policiers avaient été arrêtés, car soupçonnés d’avoir battu à mort Iqbal Toofany alors qu’il avait été interpellé dans un premier temps par l’Emergency Response Unit (ERS) près de La Balise Marina lors d’un contrôle de routine. Après la libération conditionnelle du constable Johny Laboudeuse, c’était au tour du sergent Vikash Persand et du constable Joshan Raggoo de retrouver la liberté conditionnelle hier. Le magistrat Prithiviraj Balluck a imposé une caution de Rs 50 000 et une reconnaissance de dettes de Rs 700 000 à chacun. Il leur est interdit d’interférer dans l’enquête policière en cours en entrant en contact avec des témoins potentiels ou d’avoir accès à des documents relatifs. Ils devront aussi se présenter au poste de police le plus proche de leurs domiciles les lundis, mercredis et samedis entre 6 h et 18 h.
Les deux autres policiers incriminés dans cette affaire, les constables Vincent Gaiqui et Jean-François Numa, prendront quant à eux connaissance du ruling du magistrat siégeant à la BRC le 21 avril. Lors de leur comparution hier, le chef inspecteur Sunjay Thakoor a objecté à leur remise en liberté conditionnelle en soutenant qu’ils pouvaient manipuler les preuves, influencer les témoins ou quitter le pays. Il a de plus indiqué qu’un témoin avait incriminé le constable Gaiqui dans un affidavit daté du 10 mars, déclarant qu’il avait vu quatre policiers agresser Iqbal Toofany dans la nuit du 1er au 2 mars. Interrogé sur pourquoi le témoin avait pris environ huit jours pour jurer un affidavit, le chef inspecteur Thakoor a répondu que le témoin attendait les conseils de son homme de loi et de rentrer en contact avec le père du défunt.
Lors de son contre-interrogatoire, le chef inspecteur Thakoor a précisé que les deux constables avaient un casier judiciaire vierge, une résidence permanente et qu’ils n’avaient pas enfreint les conditions de leur remise en liberté conditionnelle lorsqu’ils répondaient d’une charge provisoire de torture. Le magistrat Prithiviraj Balluck a annoncé qu’il rendrait son ruling le 21 avril et les constables Gaiqui et Numa ont été replacés en cellule en attendant la décision de la Cour.

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