AFFAIRE VEERANAH: La victime avait demandé un “protection order”

Après le contre-interrogatoire du Main Inquiring Officer dans l’affaire Veeranah, l’inspecteur Ranjitsingh Jokhoo, l’audition des autres témoins de la poursuite s’est poursuivie dans le cadre du procès intenté à Yesudas Veeranah pour l’assassinat de son épouse le 5 novembre 2005. Parmi ceux qui ont déposé lundi, la Senior Court Officer de la Cour de district de Mapou, Leelah Gunsham, a déclaré que la victime avait, le 20 octobre 2005, fait une demande de “protection order” contre Yesudas Veeranah et ses beaux-parents, motivant sa demande par les problèmes qu’elle rencontrait avec son époux, qui l’insultait et lui reprochait de le tromper.
Leelah Gunsham était à l’époque affectée au département Family Protection. À la suite du interim protection order, la victime et l’accusé étaient attendus en Cour le 3 novembre 2005, soit deux jours avant le drame. Toutefois, comme ils ne s’y sont pas présentés, la demande a été rejetée. Dans sa demande pour un protection order, la victime Nisha Veeranah avait indiqué qu’elle avait des problèmes avec son époux et qu’ils se disputaient souvent. Ce dernier l’insultait et lui reprochait d’avoir des relations extraconjugales. Dans sa plainte, elle disait craindre l’attitude short tempered de son mari. Lors du contre-interrogatoire, la défense a demandé à la Senior Court Officer si la convocation de la Cour avait été remise en main propre à l’accusé. Elle a répondu que l’huissier de la Cour a remis la lettre à un cousin de Yesudas Veeranah, présent chez l’accusé ce jour-là.
Par ailleurs, d’autres officiers qui avaient assuré la garde au cimetière St-Martin après l’exhumation du cadavre, notamment le PC Lothun et le PC Doobhoree, ont témoigné lundi. Ils ont confirmé que personne n’a eu accès à ces lieux par la suite. Les deux policiers ont été interrogés par la défense sur la raison pour laquelle ils ont écrit leur déclaration plus d’un an après, soit en avril 2007. En réponse, ils ont tous les deux indiqué qu’à leur retour au poste de police, ils avaient enregistré une entrée dans le Diary Book sur les duties performed et c’est à la demande de la MCIT qu’ils ont produit une déclaration en bonne et due forme. Le constable Lothun a pour sa part indiqué que lorsqu’il est arrivé au cimetière St-Martin il était 23 h 45 et le cadavre avait déjà été exhumé. Il a déclaré ne pas l’avoir vu à son arrivée.
La représentante de la Forensic Science Laboratory, Mme Boodur a également déposé. Elle a présenté son rapport sur les brins de cheveux retrouvés dans la voiture de l’accusé ainsi que les cendres qui ont été retrouvées à son domicile. Elle a indiqué n’avoir pas été en mesure d’établir à qui appartenaient ces cheveux car elle n’avait pas eu un échantillon de ceux de la victime en vue d’établir une comparaison. Ces brins de cheveux avaient été retrouvés sur le siège du conducteur et l’autre siège avant. Mme Boodur avait rédigé son rapport cinq mois après. Lors du contre-interrogatoire par Me Hurrangee, elle a été confrontée au fait que la Forensic Science Laboratory avait reçu des échantillons de cheveux de la victime après l’autopsie et qu’elle aurait pu procéder à la comparaison pour les analyses. La Forensic Scientist devait répondre que ces échantillons étaient dans un autre département qui avait procédé à une analyse destructive des brins de cheveux. La défense a alors soutenu qu’il y a eu un manque de sérieux dans la manière dont les analyses ont été effectuées.

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