Affaires : il passe d’Independent Director à CEO …sans appel de candidatures

Mais que se passe-t-il donc dans cette société d’investissement ? Des choses pas très nettes ont lieu depuis plusieurs mois, surtout depuis le départ d’un groupe de directeurs très en vue du conseil d’administration vers fin 2023. Depuis, les événements se bousculent, un Chief Executive Officer (CEO) qui vient de démissionner après trois ans, sera remplacé par un personnage qui n’aurait pas les compétences voulues en matière d’investissement pour diriger cette compagnie. Celui-ci sera appelé à occuper le poste de CEO à compter du 1er juillet.

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Le hic, c’est que le personnage désigné fait tout, ces jours-ci, pour s’autopromouvoir sur la place publique, alors que son image est déjà écornée par plusieurs incidents dans le passé, d’après divers témoignages. Sa nomination au poste de CEO de cette entreprise soulève des questions-clés. En effet, il siégeait sur le Board de l’entreprise concernée en tant qu’Independent Director et se voit subitement propulsé, par magie, à la direction de la compagnie.

“Quand vous êtes Independent Director, vous ne pouvez pas – du jour au lendemain – être nommé Chief Executive Officer, sans même un appel à candidatures”, s’indignent des employés, qui parlent à voix basse. Cela d’autant que dans son dernier rapport annuel, la société d’investissement réitère que «the company is committed to the conduct of business practices that display characteristics of good corporate governance, namely business integrity, transparency, independence, accountability, fairness and professionalism. Good Governance is a fundamental part of the basic principles which have always been applied by the Company and forms an intrinsic part of its Corporate Policy.”
Pire, le futur CEO nommé sans appel de candidatures était Chairman du Audit Committee et membre du Corporate Governance Committee (CGC) de l’entreprise… Les employés se demandent ainsi s’il peut « se recruter lui-même ». Car le CGC est responsable d’assurer les bonnes pratiques au sein de l’entreprise et agit aussi comme Nomination and Remuneration Committee.

Face à ces choses étranges et un déroulement de tapis rouge pour le futur CEO, nommé précipitamment, en avance et à la veille des élections générales, les employés vivent dans la peur depuis quelques mois et estiment que cette nomination serait loin de respecter les principes de base de bonne gouvernance. Un cas quasi-similaire dans le passé avait d’ailleurs soulevé un tollé à l’Independent Broadcasting Authority, où c’était carrément la présidente du conseil d’administration qui convoitait le poste de CEO de l’organisme…
Dans le cas présent, la nomination de ce CEO intervient à un moment où la compagnie n’est pas dans une forme olympique, comme cela est mentionné plus haut. Depuis le départ de plusieurs administrateurs fin 2023, on ne sait pour quelles raisons, le titre en bourse s’écroule littéralement.

Le comble, c’est que le nouveau CEO-In-Waiting nommé on ne sait pour quelle raison, serait proche du Chairman de l’entreprise. Est-ce pour cela qu’il a été propulsé dans le fauteuil de CEO ? De plus, ses antécédents professionnels et personnels ne jouent pas vraiment en sa faveur. Dans le passé, il s’était rendu en Ouganda pour le travail, mais la situation a tourné au vinaigre là-bas, à ce que l’on dit dans les milieux bien informés…

Entre-temps le mood au sein de l’entreprise est au plus bas, à quelques semaines de l’entrée en fonction du monsieur. “Nous sommes inquiets. Des administrateurs compétents ont démissionné, et on ne sait toujours pas pourquoi. Nous sommes sur le qui-vive, il y a un manque de visibilité et la bonne gouvernance est en danger”, lâchent les employés. Ils craignent de parler de peur d’avoir ensuite à subir les foudres d’en haut…

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