AGALEGA – APRÈS UN DÉMARRAGE PLUTÔT LENT : Coup d’accélérateur pour la construction de la jetée

  • Des ingénieurs indiens dépêchés par le gouvernement indien sur place depuis mars
  • L’asphaltage de la piste d’atterrissage à un stade avancé

Cela fait dix-huit mois que le contracteur indien, Afcons Infrastructure, a débarqué à Agalega pour la construction d’une nouvelle piste d’atterrissage et d’une nouvelle jetée. Et lors de la présentation du discours du budget l’année dernière, le Premier ministre qui était aussi le ministre des Finances, avait annoncé la fin des travaux de ces deux projets majeurs pour février 2021.

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Même si les travaux de base de la piste, notamment le comblage et l’asphaltage du terrain, sont à un stade avancé, il est peu probable, selon des témoins sur place, que le délai annoncé par le Premier ministre soit respecté. « Tout reste à faire », selon ces personnes qui ajoutent que le début des travaux de la jetée « a été plutôt laborieux ». Mais la présence d’ingénieurs indiens dépêchés par le gouvernement indien depuis le mois de mars « y a donné un coup d’accélérateur ».

Aux dires des habitants du village La-Fourche, la progression des travaux de construction de la nouvelle jetée « est visible depuis quelque temps » avec la pose de pilotis. Ils racontent que les ouvriers d’Afcons s’attellent avec célérité ces jours-ci à fixer les pilotis sous la supervision des ingénieurs indiens arrivés en mars dernier, soit juste avant le confinement. Ces derniers ne sont pas des employés du contracteur et durant leur séjour, ils sont logés à la Guest House de l’Outer Islands Development Corporation, responsable de l’administration de l’archipel.

Cette nouvelle jetée, attendue depuis des années dans l’archipel, pourra-t-elle être opérationnelle en février de l’année comme l’a prévu le Premier ministre ? « Dapre seki nou pe trouve lazete-la pou byen-byen gran ; enn gro travay ki pe deroule la e sa pou pran inpe letan », estiment des habitants de l’endroit qui suivent avec intérêt l’évolution de la construction. « Si nou pa gagn move letan e si lamer pa move, kapav travay-la pou avanse me nou pa krwar kizot pou fini lazete la avan lafin lane », disent ces témoins.

Pour l’heure, il y a une activité intense sur le chantier de construction. La nouvelle jetée sera longue de 200 mètres environ et comprendra un quai d’embarquement et de débarquement assez large. Cette nouvelle structure sera soutenue par plusieurs centaines de pilotis qui ont été acheminés vers l’archipel par des cargos étrangers depuis le début de l’année. D’ailleurs, certains de ces navires se trouvent toujours dans les eaux agaléennes car le débarquement des matériaux de construction se poursuit toujours. Il est bon de savoir que le débarquement se fait sur une structure provisoire mais solide et se trouvant à côté de l’actuelle jetée, très fragilisée avec le temps et qu’on utilise rarement par mesure de sécurité. Dans le futur, les navires et autres embarcations pourront accoster la nouvelle jetée où des passagers pourront débarquer et des marchandises livrées sans aucune crainte de l’état de la mer.

En revanche, s’agissant de la future piste d’atterrissage, les travaux de base, notamment le remblaiement du terrain, sont terminés et on procède en ce moment au revêtement de la piste. Deux tiers du terrain ont déjà été asphaltés et la piste elle-même pourrait possiblement être complétée d’ici à la fin de l’année mais pas la tour de contrôle et les bâtiments annexes. D’après certaines personnes proches de ce projet, la nouvelle piste au final serait beaucoup plus longue que trois kilomètres et pourrait même atteindre quatre kilomètres.

Soulignons qu’à ce jour, il y a environ 750 travailleurs étrangers à Agalega, tous venant de l’Inde. Ils ont été recrutés par le contracteur Afcons Infrastructures pour la réalisation de ces deux projets de construction majeurs, mais aussi pour d’autres bâtiments.
Par ailleurs, au chapitre de l’éducation, contrairement aux enfants à Maurice qui sont retournés en classe depuis le 1er juillet, ceux d’Agalega ont repris l’école depuis le mois de mai car il n’y a eu aucun cas de contamination au coronavirus dans l’archipel.

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