Agaléga : débarquement de 100 travailleurs étrangers

– À ce jour, 850 travailleurs indiens dans l’archipel pour le compte d’Afcons Infrastructure et une main-d’œuvre étrangère exclusivement masculine, y compris à des fonctions administratives

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– Faire avancer les travaux est l’objectif de l’heure des gouvernements indien et mauricien

Le MV Trochetia est arrivé à Agalega vendredi dernier avec à son bord une centaine d’ouvriers indiens recrutés par la multinationale Afcons Infrastructure qui entreprend les travaux de construction d’une nouvelle piste d’atterrissage et d’une nouvelle jetée/quai. Ce qui porte à environ 850 le nombre de travailleurs étrangers dans l’archipel.

Les travaux à Agalega pour l’aménagement d’une piste d’atterrissage et d’une nouvelle jetée, qui bénéficient de l’apport financier et technique du gouvernement indien, auraient accusé un retard conséquent. Et du côté des gouvernements mauricien et indien, on ne serait pas insensible à cette situation et on voudrait faire activer les choses. Ce qui expliquerait, selon certaines personnes, la présence permanente depuis le mois de mars d’ingénieurs dépêchés par le gouvernement indien.

Le MV Trochetia a été affrété par le contracteur indien pour ce voyage. Outre le transport de cette centaine de travailleurs, le navire a embarqué aussi du ravitaillement pour les centaines d’employés d’Afcons qui sont sur place. Les nouveaux venus étaient arrivés à Maurice depuis le mois de mars, mais la période de confinement a retardé leur déplacement vers l’archipel. Selon nos informations, le Project Manager d’Afcons bloqué à Maurice pendant ces trois derniers mois était lui aussi sur le bateau.

Le premier contingent de travailleurs indiens est arrivé à Agalega en décembre 2018 et il y en avait une centaine à cette date. Bien vite, leur nombre a crû pour atteindre plus de 850 aujourd’hui. Et parallèlement à cette augmentation des ressources humaines, le contracteur indien a déployé de grands moyens durant ces 18 derniers mois pour l’acheminement de matériaux et d’autres équipements lourds pour la construction. Des navires étrangers font le va-et-vient dans les eaux agaléennes depuis quelques mois pour transporter le matériel dont le constructeur a besoin. Sur terre, une logistique fort impressionnante et spectaculaire retient l’attention des habitants.

N’empêche, à ce jour, le rythme des travaux a été plus lent par rapport au calendrier fixé pour les différentes phases de la réalisation des projets. Des témoins de ces travaux de construction avancent plusieurs raisons à cette situation : le mauvais temps et la mer démontée par moments ; le déboisement et le nettoyage des terrains ; des travaux préliminaires prenant du temps comme les nombreux tests pour le sol, pour les matériaux de construction ainsi que les analyses pointues des coraux ; la construction de dortoirs et la mise en place d’infrastructures nécessaires aux besoins des travailleurs ; la construction du quartier général d’Afcons ; des interruptions dans les opérations de débarquement des marchandises dues au mauvais temps. Le contracteur a fait face aussi durant ces 18 derniers mois à quelques remous et protestations des ouvriers indiens et des récalcitrants ont été écartés par l’employeur. La période de confinement a aussi influé sur le cours des travaux.

Selon certaines personnes proches de ce dossier de construction, le contracteur aurait été prié de « hurry-up » maintenant et la présence de trois experts dépêchés par le gouvernement indien et qui sont dans l’archipel à tour de rôle n’y est pas pour rien. « Ces experts voient de près l’exécution des projets », dit un témoin. Seulement voilà, il ne s’agirait pas, au dire de ces interlocuteurs, d’une « simple » piste d’atterrissage ni d’une jetée « ordinaire ». Et cela signifie que les travaux ne vont pas terminer de sitôt. « D’après ce qu’on entrevoit, les gouvernements indien et mauricien veulent construire un véritable aérodrome qui sera doté d’une tour de contrôle. On voit qu’ils prennent beaucoup de précautions en ce qui concerne le revêtement de la piste », note un habitant du village La Fourche.

À souligner que la nouvelle piste qui sera longue de plus de trois kilomètres est située entre le village La Fourche et le Village 25. Avec la construction de la nouvelle jetée, les autorités prévoient l’aménagement d’une zone portuaire.

 

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