ALBUM DE SENSIBILISATION – Transmission VIH mère-enfant : Plaidoyer pour une approche holistique des grossesses

Marie-Laure Ziss-Phokeer, artiviste (artiste et activiste) et membre du Kolektif Drwa Zanfan Morisien (KDZM)

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Jeudi 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le SIDA s’ouvrira la première exposition de céramique de l’artiste engagée Marie-Laure Ziss-Phokeer, au Caudan Arts Centre. L’objectif est double : lever des fonds pour l’ONG PILS et sensibiliser sur la transmission du VIH de la mère à l’enfant. Une exposition rendue possible grâce au National Arts Fund, à la société Aspen Global Incorporated et à la plateforme Small Step Matters. 

 

« En retour de la relation de confiance avec les femmes vivant avec le VIH et participantes au projet WOW MOM + (qui ont témoigné ou accepté de faire mouler le ventre de grossesse en plâtre), est née la représentation d’un nid, décliné comme un Cocon et un Sanctuaire, pour figurer les limites protectrices que je leur souhaite de trouver dans leur vie de femme, face aux discriminations…  dans la société et parfois malheureusement au sein de leur propre famille, de leur couple ou à l’hôpital.

Le lotus bleu turquoise vient symboliser la force et la persévérance nécessaires dans le chemin initiatique douloureux de la grossesse et de l’accouchement, comme dans toute autre forme d’enfantement. Surtout quand la personne se sent isolée voire rejetée.

En plus du suivi médical gratuit offert actuellement par le secteur public, si chaque femme à Maurice pouvait être accompagnée tout au long de son projet de grossesse, au plus près par des sages-femmes, des psychologues, des écoutants, des paires-éducatrices, des assistants-sociaux, des art-thérapeutes, des danse-thérapeutes… alors la grossesse deviendrait une véritable période de Chrysalide et Renaissance, ce qui est figuré par le diptyque de l’exposition.

Un suivi anténatal rapproché et holistique permettrait que davantage de femmes dépistées au VIH « acceptent » plus rapidement leur statut et donc les antirétroviraux pendant la grossesse. Puis le traitement pour leur enfant et elle-même, après la naissance. Le suivi anténatal pluridisciplinaire serait une grande avancée pour la prévention de la transmission VIH de la mère à l’enfant et la prise en charge médicale des enfants nés de maman séropositive.

 

Ensemble, agissons pour améliorer le Droit à la Santé de l’Enfant et le recul de pathologies préoccupantes à Maurice, dont le VIH mais pas seulement :  syphilis congénitale, hépatites, Syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF)… Le manque d’étude sur certaine prévalence, à Maurice est déjà un signal d’alarme inquiétant !

Enfin, la grande vulnérabilité économique des Mauriciennes vivant avec le VIH a un impact fort sur les grossesses et donc sur la santé des enfants à naître. Dans la concertation avec la société civile et les femmes concernées, des stratégies nationales doivent voir le jour pour améliorer la prise en charge holistique des femmes enceintes et des nourrissons.
Par exemple, la malnutrition chez la femme enceinte peut avoir des conséquences lourdes, et être source de handicaps. Des déficits de croissance chez l’enfant, qui l’affecteront sa vie durant, y compris à l’âge adulte et qui sont pourtant évitables… Comme l’est aujourd’hui, en grande partie, la transmission du VIH mère-enfant. ».

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