Anil Gayan défend Vijaya Sumputh et s’en prend à la presse

Le ministre de la Santé Anil Gayan a provoqué des mécontentements à l’Assemblée ce matin, particulièrement dans les rangs de l’opposition. Alors qu’il devait élaborer sur le Budget, il a utilisé tout son temps de parole pour parler de la presse, concernant les articles parus sur la nomination de Vijaya Sumputh. Il s’en est particulièrement pris à Jacques Rivet pour ses billets dans Week-End, à Josie Lebrasse, à l’express et à Brian Glover, président de l’Equal Opportunities Commission (EOC).
Anil Gayan a d’abord critiqué l’opposition pour ses « attaques » contre Vijaya Sumputh. Il a laissé entendre qu’un parlementaire a récemment parlé d’elle comme d’un « marsan cotomili alors qu’elle est une “qualified barrister” ». Ce qui devait provoquer des contestations dans les rangs de l’opposition, arguant que le ministre était en train d’insulter les planteurs.
Mais Anil Gayan ne devait pas s’arrêter pour autant, reprochant cette fois à Rajesh Bhagwan d’avoir tenu certains propos à l’égard de cette même personne à Grand-Bassin. Ce à quoi le député mauve devait répliquer : « Soornack bis, mo pou dir ankor tant ki mo anvi. » Anil Gayan s’en est ensuite pris à la presse, plus particulièrement à Jacques Rivet pour ses billets dans Week-End. Il devait qualifier ceux-ci de « harassment » et de « persécutions », arguant que « pendant quatre semaines », le directeur du Mauricien Ltd avait fait des commentaires sur l’affaire Sumputh. Citant l’un des billets où il était question de  “nominations scandaleuses”, il devait se demander « ce qu’il y avait de scandaleux ».
Pendant ce temps, les députés du MMM devaient protester davantage, faisant ressortir qu’Anil Gayan n’intervenait pas sur le Budget comme prévu. À plusieurs reprises, la Speaker a demandé aux députés mauves de laisser parler le ministre. Elle a également rappelé à ce dernier qu’il devait parler du Budget. Ce à quoi Anil Gayan a déclaré qu’il avait encore quelques mots à dire. À cela, les membres de l’opposition devaient lancer : « Li challenge Speaker. » Il est à noter que le leader de l’opposition, Paul Bérenger, était absent de l’hémicycle au moment de l’intervention d’Anil Gayan.
Le ministre de la Santé s’est ensuite attaqué à Josie Lebrasse, journaliste de Week-End, pour sa rubrique « Faits et effets ».
Les députés du MMM ont alors crié « Shame, shame. » À un certain moment de l’intervention, Rajesh Bhagwan devait même demander à Anil Gayan de faire ses commentaires à l’extérieur de l’hémicycle, comme lui. Après Week-End, Anil Gayan s’en est pris à l’express. Coupure de presse en main, il a évoqué un article paru hier dans le quotidien, qui parle de trois enquêtes de l’EOC sur lui. Ensuite, il a lu la lettre reçue de l’EOC pour faire comprendre qu’il n’y avait qu’une enquête en cours et que cela concernait un article qu’il avait écrit l’année dernière. Citant d’autres journaux, comme Le Matinal et Weekly, Anil Gayan a argué que « la presse fait comme si la nomination de Vijaya Sumputh était l’affaire No 1 dans le pays ». Intervenant une nouvelle fois, Rajesh Bhagwan devait lancer : « Ramgoolam pann plore koumsa pou Soornack. »
Anil Gayan s’en est ensuite pris à Brian Glover qui, dit-il, a initié une enquête un an après qu’il a écrit ledit article sur le traitement aux senior citizens de la circonscription No 16. À deux reprises, la Speaker devait rappeler au ministre que, selon les Standing Orders de l’Assemblée, il ne peut critiquer le président d’une commission. Anil Gayan devait poursuivre son discours, mais la Speaker a décidé de mettre fin à celui-ci après plus de 30 minutes à intervenir sur l’affaire Sumputh.

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