Anwar Husnoo : « Ce n’est pas dans mes habitudes de cacher des faits »

« Le leader de l’Opposition a voulu faire de la politique sur la mort d’un bébé ». C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Santé, Anwar Husnoo, à une question de la presse par rapport à la “Private Notice Question” (PNQ) de Xavier Luc Duval, à l’Assemblée nationale, le mardi 10 juillet dernier. Ce dernier participait à l’ouverture d’un atelier de travail, à l’occasion de la Journée internationale de la Population à l’hôtel Voilà, à Bagatelle, le mercredi 11 juin.

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Le ministre Husnoo a trouvé « dégoûtant » que le leader de l’opposition fasse de la politique sur la mort d’un bébé. « C’est dégoûtant. Une première enquête a été menée et une deuxième enquête est en cours. Selon le leader de l’opposition, je suis en train de cacher des faits. Mais ce n’est pas dans mes habitudes. D’ailleurs, dans le cas du bébé Crouche, nous avons pris les actions nécessaires après le rapport du “Fact-finding Committee” », a avancé Anwar Husnoo.

En outre, le ministre a indiqué que Xavier-Luc Duval n’avait pas présenté les chiffres appropriés. « Je ne vais pas dire qu’il a été malhonnête mais il n’a pas présenté les chiffres appropriés. Le taux de mortalité doit être établi sur une période entre cinq à dix ans. En 2016 et 2017, le taux de mortalité infantile était le plus bas enregistré à Maurice. Comment peut-il affirmer que le taux de mortalité a augmenté ? Il a évoqué un taux de mortalité infantile de 11.7%, mais il n’a pas précisé que le nombre de bébé ayant pris naissance en cette année précise avait augmenté », a expliqué le ministre.

En ce qui concerne les rumeurs autour du recrutement d’un proche du ministre au Cardiac Center, Anwar Husnoo s’est défendu bec et ongles. « Juste parce qu’il est proche à moi, il n’a pas le droit d’obtenir un job comme réceptionniste au Cardiac Center ? Est-ce tellement un job trop important pour lui ? Si une personne est parenté à un ministre, il n’a pas droit à un emploi ? J’ai trois enfants qui étudient la médecine à l’étranger. Si je comprends bien, ils n’auront pas droit à un emploi à Maurice à leur retour », a rétorqué le ministre.

Journée internationale de la population

« Family Planning is a Human Right ». Tel est le thème de la Journée internationale de la population célébrée à Maurice. A cette occasion, le ministre de la Santé, Anwar Husnoo, a procédé au lancement d’une série d’activités, à commencer par un atelier de travail destiné aux officiels du ministère de la Santé. L’objectif vise à revoir les stratégies de “family planning”, et notamment d’encourager les femmes à choisir le nombre, le moment et l’espacement de leurs grossesses.

Le ministre de la Santé devait faire ressortir que le “family planning” « a réalisé d’énormes progrès depuis les années 60 ». « Dans les années 60, un couple mettait au monde en moyenne six enfants. De nos jours, un couple souhaite avoir moins de deux enfants. Le “family planning” a été un succès à Maurice. Parallèlement, il y a eu d’autres problèmes qui ont surgi. Nous avons des jeunes âgés de moins de 14 ou 20 ans qui accouchent des bébés. Par ailleurs, le taux de “low birth weight” a été réduit de 17% en 2013 à 16.3% en 2017 », a-t-il dit.

Selon lui, 8% des naissances concernent des mères âgées de moins de 20 ans. Une moyenne de 27 naissances concerne les mères âgées de moins de 15 ans pour la période 2013-2017. Les naissances par césarienne ont augmenté de 45.3% en 2013 à 50.7% en 2017, 47.9% dans le public et 57.9% dans le privé. La mortalité des mères a augmenté de 69 sur 100 000 naissances à 79 sur 100 000 naissances. Enfin, le nombre de personnes qui suivent le “family planning” a baissé de 3 890 en 2013 à 2 237 en 2017, représentant ainsi un taux de 42.5%.

Et d’ajouter que le “family planning” a été contrôlé à tel point que le taux de fertilité est tombé à 1.4%. Or le taux de fertilité doit être 2.1% afin d’assurer une population durable. « D’une part, nous avons une population vieillissante et d’autre part, nous avons un taux de fertilité de 1.4%. Si cette tendance est maintenue, nous aurons des problèmes graves dans les années à venir », a précisé le ministre.

Selon Anwar Husnoo, le “population growth rate” a augmenté de 3% dans les années 50 et 60. « Si ce taux a été maintenu, la population de Maurice aurait dû augmenter de 700 000 dans les années 60 à environ 2,7 millions en 2000. »

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