APRÈS 30 ANS: Il est contraint de libérer l’appartement qu’il louait

Après avoir été locataire d’un appartement pendant une trentaine d’années, un habitant de la capitale a été sommé de vider les lieux le 31 août au plus tard. La Senior Magistrate Sheila Bonomally a donné gain de cause au propriétaire de l’immeuble après avoir entendu la motion qu’il a présentée en Cour de district de Port-Louis.
Hassam Baugeloo, le propriétaire, a passé ces dernières cinquante années en Angleterre et a décidé de rentrer au pays avec les membres de sa famille : son épouse, leurs deux filles, dont l’une est déjà mariée à un Mauricien, ses deux petites-filles, âgées de 16 et 11 ans, son fils et sa future bru. Il possède à l’avenue Bénarès un immeuble dans lequel sont aménagés six appartements, qu’il avait mis en location pour être occupés durant son absence du pays.
Le propriétaire, qui compte s’installer à Maurice pour ouvrir son propre restaurant, ayant fait carrière en Angleterre dans le secteur, veut récupérer tout son immeuble, à des fins résidentielles et commerciales.
Deux locataires sont déjà partis, suivant des ordres de la Cour. Deux autres quitteront à la fin de 2012, à la suite d’un accord à l’amiable : ils lui ont montré un terrain dont ils ont fait l’acquisition et sur lequel ils construisent une maison, qui sera prête à la fin de cette année.
Le propriétaire a soutenu que le défendeur possède une maison à Coromandel qu’il loue à Rs 5 000 à un Réunionnais. Le locataire a reconnu en cour qu’il payait Rs 1 000 à titre de loyer pour l’immeuble de l’avenue Bénarès et a expliqué qu’il a besoin de son loyer qu’il perçoit de sa maison à Coromandel pour vivre, étant déjà septuagénaire et ne travaillant pas. Le défendeur a également fait ressortir qu’il vit pratiquement seul, son épouse passant son temps entre Maurice et la Grande-Bretagne, où vivent leurs enfants et petits-enfants.
La Cour a tenu compte du fait que le défendeur a été pendant 45 ans, un mécanicien professionnel, qui dirigeait même un atelier. En outre, il est soutenu financièrement par ses enfants vivant à l’étranger, qui lui payent même ses billets d’avion quand il va les voir. Pour la magistrate, donc, le défendeur n’a pas uniquement le loyer qu’il perçoit en louant sa maison de Coromandel pour vivre.
« I find it reasonable to grant the order as gerater hardship would be caused to the landlord in not granting the said order. This is because the landlord cannot be deprived of the use of the sole building he owns in Mauritius », dit la magistrate.

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