APT: Les autorités doivent oeuvrer davantage pour la facilitation des échanges

Le président de l’Association Professionnelle des Transitaires Amil Emamdin a déclaré que plus de moyens devraient être déployés pour faciliter les échanges commerciaux. C’était mercredi à l’assemblée générale de l’association tenue à la Chambre de Commerce de Maurice, à Port-Louis.
Une meilleure facilitation des échanges en période de crise. C’est le credo d’Amil Emamdin, qui a été reconduit à la présidence de l’Association Professionnelle des Transitaires (APT). « Il faut féliciter la Mauritius Revenue Authority pour la paperless declaration. Mais nous estimons qu’il faudra plus de trade facilitation. Car en ces temps de crise, une diminution de la lourdeur administrative est capitale au cost reduction, donc à la viabilité du secteur. » La crise était au coeur des discours mercredi au siège social de l’APT, à la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI), à Port-Louis. « L’année 2012 sera moins bonne que 2011. On passe à 3,7 % de croissance, soit trois points en dessous de l’année dernière. La facilitation des échanges équivaut à cost efficiency », précise M. Emamdin.
Par ailleurs, même si les transactions commerciales ne devraient pas chuter pour cette année, – comme l’a affirmé Mahmad Cheeroo, secrétaire général à la MCCI – il faudrait que certaines « mesures correctives » soient prises par les transitaires. M. Emamdin évoque par exemple la nécessité de développer des solutions informatiques et procédures automatisées adaptées au secteur. Et d’ajouter : « Il faudra que les petits transitaires, qui ont du mal à être profitables, aient recours au merger (NdlR : intégration). Tous les moyens sont bons pour gagner en termes d’économie d’échelle. »
Amil Emamdin propose également une meilleure « exploitation de l’expertise mauricienne ». « Nous avons les capacités techniques pour édifier un Mauritian Freight and Logistics Model. Une telle avancée serait exportable sur des pays africains », affirme-t-il.
Progrès requis
Bien que M. Emamdin ait à plusieurs reprises salué la bonne foi de la MRA – dont le directeur Sudhamo Lal était présent à l’assemblée générale annuelle de l’APT –, il a confié au Mauricien que certains aspects administratifs « seraient requis ». Et de citer : « Par exemple, les pénalités pour les customs declarants sont lourdes. Il y a des genuine mistakes qui sont commises. Mais la fourchette des amendes varie de Rs 10 000 à Rs 50 000. Le declarant ne gagne que Rs 10 000 à Rs 15 000. »
Les procédures du co-loading peuvent poser problème. Explication. Le co-loading implique une sous-location d’un « espace » dans un container par le transitaire principal à un plus petit transitaire ou particulier. Or, le container ne peut être déchargé tant que toutes les parties n’ont pas rendu de « co-loading manifest ». Et si le petit transitaire rencontre un retard dans ses procédures administratives, toutes les parties sont retardées. Ce que propose M. Emamdin : « Que les containers puissent être déchargés même si tous les co-loading manifest ne sont pas récupérés. De toute façon, le dépôt de la MFD est sous contrôle de la douane. »
Tout l’effectif de l’APT a été reconduit lors de cette assemblée générale annuelle. Daniel Ng, CEO de la Mauritius Cargo Community System, Sudhamo Lal, de la MRA, et Mahmad Cheeroo de la MCCI, avaient également pris la parole lors de la partie protocolaire.

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