Arvin Boolell : « La compensation de Rs 1 000 absorbée par la dépréciation de la roupie»

Le chef de file du groupe parlementaire du Ptr, Arvin Boolell, estime que la compensation de Rs 1 000 accordée aux salariés sera anéantie par la dépréciation et l’inflation. Il s’est dit d’avis que « le comité tripartite est totalement inefficace, dans la mesure où il n’y a pas eu de rencontre préalable avec les syndicats ».

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Arvin Boolell a relevé que les autres partenaires économiques ont été mis devant une décision unilatérale prise par le gouvernement. « Alors que le gouvernement veut faire croire qu’il est aux côtés des travailleurs, la vérité est que les travailleurs et les entreprises opèrent dans un environnement peu enclin à la production. » Ainsi, selon lui, les revenus annuels de Rs 3 milliards sont frappés d’une taxe de 25%, sans compter l’imposition de la Contribution Sociale Généralisée (CSG). « Pendant ce temps, la Banque Centrale entraîne le pays dans un cercle vicieux, avec la hausse du taux d’intérêt directeur, qui impacte les entreprises, déjà fortement endettées », ajoute-t-il.

Pour Arvin Boolell, le gouvernement opère dans un mode de déni et suscite des attentes « au lieu de dire la vérité à la population », à l’instar du chancelier de l’échiquier britannique, M. Hunt. Il pense que « le pays a besoin d’un ajustement structurel et économique », tout en déplorant que la Banque Centrale soit sous le contrôle du régime. Avec le déficit actuel du compte courant, dit-il, « le pays se dirige vers une crise à la manière du Sri Lanka ».
Commentant l’économie en général, Arvin Boolell considère que « le pays ommence à subir les rafales d’un cyclone économique ». Le manque de devises s’est aggravé, selon lui, « même si la BoM est intervenue pour vendre un montant de USD 300 millions en janvier et de USD 50 millions début décembre ». Quant aux réserves en devises, elles sont actuellement estimées USD 5 milliards, contre 7 milliards au début de l’année. « Le problème, c’est que le déficit de la balance des paiements devient de plus en plus insurmontable.

Si les réserves en devises continuent de baisser, Maurice s’acheminera vers la catastrophe, vers un crash, dans deux ans, comme au Sri Lanka », prévient-il.

Arvin Boolell a annoncé qu’il compte rencontrer le commissaire électoral, Irfan Rahman, pour discuter de l’organisation des élections. Il a d’autre part noté que Reporters Sans Frontières a souligné la nécessité que les médias puissent opérer sans interférence. Le dirigeant travailliste a finalement exprimé sa solidarité avec le gréviste de la faim Nitish Joyram. Il rappelle à ce propos qu’en Inde, « le prix des produits pétroliers a enregistré une baisse de Rs 14 » .

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