ATHLÉTISME : Dookun toujours intraitable, Ng Foong Po victorieuse avant l’Australie

Mohammad Dookun (Cpe Warriors) a fait un nouveau pas vers le titre en s’offrant, hier au Sodnac Wellness Park à Candos, la deuxième manche de la ligue de cross. Tout aussi imposant que dans l’étape précédente (Mapou), il a mis dans le vent l’opposition pour survoler les 10,8 km dans le temps de 39’42, précédant Kevin Narain (Médine) et Christopher Mootoosamy (Cpe War). Mais dans la course féminine, Émilie Ng Foong Fo s’est offert une victoire aux dépens d’Aurélie Agathin en guise de sortie puisqu’elle s’envole mardi pour poursuivre des études supérieures en Australie. C’est à contrecoeur qu’elle fait une croix sur la suite des hostilités.
Personne jusqu’ici n’a pu mettre en danger la chevauchée de Mohammad Dookun dans cette ligue de cross. Le jeune coureur de La Brasserie, 22 ans, bien que s’étant aligné deux jours avant à un 5 000 m sur piste à Réduit (15’17), n’a laissé planer aucun doute sur sa grande forme du moment. Accroché par Kevin Narain sur les deux premiers tours du circuit (1,750 m), il a par la suite mis les voiles pour boucler le reste du parcours en solitaire.
« J’ai profité des côtes avant d’imposer mon rythme quand on a basculé dans la descente. C’était loin d’être aussi facile. Mais c’est dans la tête que tout se passe et grâce à mon coach Frankie Lebon, j’arrive à surmonter cela. Je me sens à l’aise au fil de mes courses. Mais je crois que cette ligue est toujours ouverte avec les manches restantes. Tout peut arriver ».
Cette nouvelle victoire, il la dédie à sa mère qui l’a toujours soutenu et il tient à remercier aussi son masseur Ranjiv Hoomar. Également doué en demi-fond, les entraîneurs kenyans qui l’avait encadré lors des deux mois de stage (4 novembre-20 décembre) passés dans ce pays ont laissé entendre qu’il était prêt à courir un 5 000 m en 14’10 en comptant avec une bonne opposition.
La course des as s’est déroulée plus tôt dans la chaude matinée tout comme celle des dames. Vaincue sur le fil au sprint à Mapou par Aurélie Agathin, cette fois, la triathlète Émilie Ng Foong Po a tenu bon. Elle a imposé le rythme sur ce parcours assez coriace pour prendre sa revanche en s’imposant en solo. « C’était dur, mais ça a été fait, tel que je l’avais dit avant la première manche. Ma défaite à Mapou m’avait un peu démoralisée. Mais je me suis bien reprise et j’étais déterminée à gagner », indique-t-elle.
Mais non sans regret, car « je pars mardi (demain) pour des études à Melbourne. Cela me brise vraiment le coeur de ne pas pouvoir être là pour continuer. Mais je vais m’entraîner dur là-bas, car je veux me qualifier pour les Jeux des îles aux 3 000 m, 5 000 m et 10 000 m dépendant des épreuves, et également en triathlon pour les Jeux Olympique de Rio en 2016 », avoue-t-elle. « Je souhaite bonne chance aux autres qui vont continuer ». Dans un premier temps, elle devrait effectuer trois années de médecine générale, avant de se spécialiser probablement en ophtalmologie.
Reste que le départ de Ng Foong Po laisse le champ libre à Aurélie Agathin, voire à Prisca Manikion, qui a fait l’impasse sur Candos. « J’ai tout donné, ça n’a pas suffi. Émilie était la plus forte aujourd’hui (hier). J’ai aussi couru vendredi un 5 000 m (19’41). Et ce matin (hier) la fatigue est encore un peu dans les jambes. Sinon, c’est o. k., tout n’est pas fini. Je vais me rattraper », souligne Agathin, un brin déçue.
La 3e manche se courra ce samedi à partir de 13h à Pointes-aux-Roches à Riambel.

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